L'année 2016 sera sport ou ne sera pas. Dix-huit ans après la Coupe du monde, la France accueille à nouveau une grande compétition de football, avec le championnat d'Europe des Nations. Quelques semaines plus tard, ce seront les Jeux olympiques d'été, à Rio. Mais Euro et JO ne sont pas les deux seuls événements immanquables de 2016...
Championnats d'Europe de handball, du 17 au 31 janvier. Championne d'Europe, du monde et olympique, l'équipe de France remet en jeu deux de ses titres, cette année, le premier dès janvier, en Pologne. Premier de son groupe de qualifications avec 6 victoires en 6 matches, les Bleus ont été moins saignants lors de la Golden League mais figurent évidemment parmi les favoris, au même titre que le Danemark, l'Espagne ou l'Islande. En 2012, dernière année olympique en date, les Bleus étaient passés au travers à l'Euro (derniers de leur groupe lors de la deuxième phase) avant d'être sacrés champions olympiques sept mois plus tard...
Tournoi des Six Nations, du 6 février au 19 mars. Moins de quatre mois après l'humiliation subie face aux All Blacks en quarts de finale de la Coupe du monde (62-13), la XV de France fait son retour à la compétition avec, à sa tête, un nouveau sélectionneur, Guy Novès. L'ancien coach du Stade Toulousain entend donner un nouveau souffle aux Bleus. Le calendrier de l'édition 2016, avec trois matches à domicile (Italie, Irlande et Angleterre) et deux déplacements (Galles et Ecosse), lui en offre la possibilité. Rappelons que la France n'a plus remporté le Tournoi depuis 2010 et qu'elle n'a même pas figuré sur le podium lors des quatre dernières éditions.
Coupe Davis, premier tour, du 4 au 6 mars. Yannick Noah de retour sur le banc des Bleus ? Qui n'a pas envie de voir ça, surtout sous le soleil de Guadeloupe ? Dix-sept ans après son (deuxième) départ du poste de capitaine de Coupe Davis, "Yann", double vainqueur de l'épreuve, en 1991 et 1996, entend offrir l'allant nécessaire à la génération des nouveaux mousquetaires (Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon), en mal de cohésion. Avant de rêver à une éventuelle finale en fin d'année (du 25 au 27 novembre), il faudra d'abord passer ce premier tour délicat contre le Canada du redoutable serveur Milos Raonic, qui a atteint le 4e rang mondial cette année.
Coupe d'Europe de rugby, finale, 14 mai. Le RC Toulon peut-il réussir la passe de quatre ? C'est le défi que le club de Mourad Boudjellal, triple tenant du trophée (ce qui constitue déjà un record), va tenter de réussir cette année. Pour espérer réaliser cet exploit, le RCT devra éviter les faux-pas comme ce fut le cas sur la pelouse des Wasps, le 22 novembre dernier, lors de sa première rencontre de poules (32-6). D'autres clubs français, comme Clermont ou le Racing, sont également motivés à l'idée de disputer la finale, qui aura lieu dans le nouveau stade de Lyon.
Ligue des champions, finale, le samedi 28 mai. Après trois tentatives infructueuses ces dernières saisons, le PSG version Qatar sera-t-il présent fin mai au stade San Siro de Milan ? Il lui faudra tout d'abord passer l'écueil d'un huitième de finale particulièrement piégeux face au Chelsea post-José Mourinho (aller le 16 février et retour le 9 mars). C'est la condition pour espérer pouvoir se frotter ensuite à la crème européenne, comme le Barça ou le Bayern Munich, les deux principaux favoris pour soulever la Coupe aux grandes oreilles à Milan.
Euro 2016, du 10 juin au 10 juillet. En héritant de la Roumanie, de l'Albanie et de la Suisse dans son groupe, la France a déjà gagné l'Euro du tirage au sort. Mais les Bleus de Didier Deschamps (avec Valbuena et sans Benzema ? Ou l'inverse ?) devront évidemment confirmer sur le terrain pour espérer marcher sur les traces de Michel Platini et consorts, vainqueurs du dernier championnat d'Europe disputé dans l'Hexagone, en 1984. L'Espagne, tenante du titre, et l'Allemagne, championne du monde, sont des favoris plus évidents.
Tour de France, du 2 au 24 juillet. Vainqueur l'été dernier de son deuxième Tour en trois ans, le Britannique Christopher Froome sera une nouvelle fois le grand favori de la prochaine édition, qui offre un parcours splendide, avec notamment plusieurs étapes tout près du Mont Blanc. Dauphin de Froome en 2013 et 2015, le Colombien Nairo Quintana sera une nouvelle fois l'un de ses plus sérieux rivaux. On aura également un œil sur la performance de l'Italien Fabien Aru, vainqueur sortant du Tour d'Espagne et qui participera à sa première Grande Boucle. Quant aux Français Thibaut Pinot et Romain Bardet, ils seront de sérieux outsiders (on espère en tout cas).
Championnats d'Europe d'athlétisme, du 6 au 10 juillet. Deuxième puissance l'an dernier lors des championnats d'Europe à Zurich derrière le Royaume-Uni (mais avec le même total de médailles, 23), la France aura un statut à défendre à Amsterdam, aux Pays-Bas, sur les terres de la sprinteuse Dafne Schippers, double championne d'Europe en titre sur 100 et 200 m. Ce sera surtout l'occasion d'un ultime galop d'essai avant les Jeux olympiques, le mois suivant, où le niveau sera évidemment plus relevé, dans les disciplines du sprint comme du fond.
Jeux olympiques d'été, du 5 au 21 août. Deux ans après la Coupe du monde de football, le Brésil fait coup double en organisant les JO d'été à Rio. Si la météo est de la partie, la fête devrait être belle, des places de Copacabana jusqu'à la statue du Christ rédempteur. Pour les sportifs français, il s'agira de faire aussi bien qu'à Londres (35 médailles), voire titiller le total record dans l'aère moderne (41 médailles à Pékin, en 2008).
Championnats du monde sur route de cyclisme, du 9 au 16 octobre. Avant d'accueillir la Coupe du monde de football en 2022 (enfin, c'est prévu) et après les Mondiaux de handball début 2015, le Qatar sera le pays-hôte des Mondiaux de cyclisme. C'est la première fois que le Moyen-Orient accueille cet événement. Compte-tenu de la topographie des lieux, le tracé devrait faire la part belle aux routiers-sprinteurs. De quoi nourrir les espoirs de nos meilleurs spécialistes, comme Nacer Bouhanni, Arnaud Démare ou Bryan Coquard.