L'info. On l’avait quitté début août, deux médailles d’or (50 m dos et 4x100 4 nages) autour du cou et une soudaine envie de bougeotte. Après quasiment une décennie de collaboration, Camille Lacourt avait ressenti le besoin de se séparer provisoirement de son mentor Romain Barnier. Pour connaître une nouvelle expérience et casser la routine, loin de l’agitation et des sollicitations médiatiques. Direction l’Australie pour Lacourt et Ian Pope, son nouveau coach.
Acclimatation. Arrivé lundi à Melbourne en compagnie de sa famille, Camille Lacourt a effectué ses premiers entraînements dans le complexe du Vicentre Swimming Club. "Je l’ai eu ce matin au téléphone, je lui avait demandé de m’appeler une fois son installation terminée. Il a eu de très bonnes premières sensations", a ainsi confié au micro Europe 1 son entraîneur au cercle de Marseille Romain Barnier. "Le complexe aquatique est superbe, il lui a fallu un ou deux jours d’acclimatation puis il est rentré directement dans le vif du sujet. Il a eu une vrai séance qui lui a beaucoup plu, sans round d’observation".
Mais on ne se sépare pas de son poisson-pilote du jour au lendemain. Aussi, Romain Barnier est déjà nostalgique quand il évoque Camille Lacourt. "C’est comme un enfant qui part, il y a un petit vide à combler", concède son entraîneur, qui ne sait pas encore s’il pourra le voir évoluer sans son nouvel environnement. "Il a des mauvais côtés, comme nous tous, mais sa rage de vaincre manque au quotidien".
Rester au sommet. "Cela fait huit ans qu’il est dans la même structure, il fallait éviter la lassitude", estime Romain Barnier qui n'a pas cherché à retenir le champion du monde du 50 m dos. "Et puis cela lui permettra de découvrir une nouvelle méthode qui pourrait, pourquoi pas, lui faire à nouveau atteindre les sommets chronométriques". Camille Lacourt, champion du monde sur 50m dos (2013), 100m dos (2011) et 4x100m 4 nages (2013), espère descendre retrouver son tout meilleur niveau pour accrocher une médailles aux Jeux de Rio, en 2016.
Ian Pope, qui le suit déjà depuis 4 ans, croit en tout cas en lui. A Melbourne, Camille Lacourt a tout pour emmagasiner de l’expérience et améliorer ses points faibles, comme les virages et les sorties de coulées. "Il faut qu’il s’entraîne pour être numéro 1. Il peut nager encore plus vite", affirmait d’ailleurs dans les colonnes de L’Equipe l’entraîneur australien au sujet du Français. Nouveau coach, nouvelles structures, nouvelles méthodes d’entraînement, Camille Lacourt sera bientôt comme un poisson dans l’eau en Australie. Ne lui manque plus qu’à mieux maîtriser l’anglais pour que son intégration soit parfaite en tout point.