CM 2010 - La première édition en Afrique ne se passe pas comme sur des roulettes.Les vuvuzelas : À l'occasion de ces premiers jours de compétition, le monde entier a découvert le vuvuzela, qui avait déjà ruiné les oreilles des suiveurs de la Coupe des confédérations l'an passé. Tout a été dit sur le bruit innommable que ces trompettes produisent et les dangers qu'elles impliquent pour le conduit auditif des spectateurs. Mais c'est surtout l'ambiance qui souffre de ce bruit continuel : pas de chants, peu de réactions et une ambiance monotone. Cela risque de durer car on voit mal le président de la FIFA, Sepp Blatter, faire machine arrière sur le vuvuzela, considéré comme un folklore local.Les stadiers : Source de toutes les préoccupations avant la compétition, la sécurité a fait parler d'elle... mais sur le plan social. Les salariés de l'entreprise privée Stallion chargés de la sécurité des stades de Durban et de l'Ellis Park de Johnnesburg ont en effet décidé d'observer une grève pour protester contre leurs salaires. "On ne traite pas les gens commes des esclaves" ont-ils souligné, alors qu'ils accusent les responsables de Stallion d'avoir fait des coupes de 30% dans leurs salaires. Pour assurer la sécurité d'Italie-Paraguay lundi soir, la police a ainsi dû être mobilisée...Le taux de remplissage : Si la FIFA se targue d'avoir vendu 97% des billets pour cette Coupe du monde, les stades sont loin de faire le plein lors de certaines rencontres. Il y avait ainsi moins de 24.000 spectateurs pour le Nouvelle-Zélande-Slovaquie de mardi - assurément pas la plus belle affiche de ce Mondial, c'est vrai - dans un stade pouvant en contenir le double. Selon la FIFA, cette différence entre le nombre de billets vendus et le taux de remplissage effectif du stade est dû à une mauvaise redistribution des places déjà achetées par les collectivités. La vérité serait un peu plus complexe. Certains acheteurs de billets auraient renoncé à venir en Afrique pour des raisons allant de la météo au coût du voyage en passant par la sécurité.Le spectacle : 1,56 buts par match sur la 1re journée de la phase de groupes. Et cette moyenne, particulièrement basse, chute même à 1,4 si l'on ne tient pas compte du festival offensif de l'Allemagne, vainqueur (4-0) de l'Australie. Qui doit-on blâmer ? Les sélectionneurs, trop influencés par la culture de la gagne et de la défense de José Mourinho ? L'hiver austral, frein aux grandes envolées offensives ? Ou encore et toujours le vuvuzela ? Plusieurs joueurs se sont plaint de ne pas pouvoir communiquer avec leurs coéquipiers ou de ne pas entendre les consignes. Alors, pour la deuxième journée de ce premier tour, un seul mot d'ordre : baissez le son et augmentez les vibrations !