Le huitième de finale de Coupe de France remporté par le PSG aux dépens de Nantes, le 11 février dernier (2-0), n'avait pas marqué les esprits pour son spectacle offert sur le terrain. En tribunes, en revanche... Les supporters des "Jaunes", venus en nombre dans la capitale, en pleine semaine, avaient offert deux heures de show non stop, avec encouragements pour leur équipe et fiesta à tout va. La venue de Saint-Etienne dans l'enceinte de la Porte d'Auteuil, mercredi soir, a laissé espérer une ambiance similaire pour la demi-finale. Ce ne sera pas le cas. Les supporters stéphanois ont décidé de boycotter le rencontre et le (télé)spectateur devra encore se contenter des encouragements sincères mais forcément mollassons des deux virages du Parc des Princes, désormais dépourvus de la moindre association d'ultras.
Mesures d'identification drastiques. Comment en est-on arrivé là ? Ce n'est pas le prix des places qui a provoqué cette fois le courroux des chauds supporters stéphanois, absents lors du match de Ligue 1 le 31 août dernier (5-0), mais la politique d'encadrement voulue par la préfecture de Paris. Le 10 février, elle avait purement et simplement interdit le déplacement de supporters des Verts pour le huitième de finale face au Red Star (1-2), disputé au stade Jean-Bouin, voisin du Parc des Princes. Cette fois, elle avait permis à 800 d'entre eux de pouvoir occuper le parcage visiteurs du Parc. Pas assez pour l'Union des supporters stéphanois (USS), qui en espérait 2.000, comme elle pouvait y prétendre.
D'abord divisée sur la marche à tenir, l'USS a voté le boycott pur et simple, comme le confirme le quotidien L'Equipe dans son édition de mardi. Dans un communiqué, l'USS détaille les raisons qui l'ont poussé au boycott. Outre la restriction du parcage, elle pointe également du doigt l'organisation du déplacement, dont l'obligation de fournir ses noms, prénoms et numéros de carte d'identité, et l'interdiction de rentrer tambours, mégaphones et drapeaux au sein du Parc.
Les 800 billets ont été renvoyés au PSG, qui va se faire un plaisir de les remettre en vente. Ce boycott n'empêchera évidemment pas certains supporters stéphanois, nombreux à Paris, de se rendre au Parc des Princes pour tenter d'aider les Verts à décrocher leur première finale de Coupe de France depuis 1982. Michel Platini et consorts s'étaient alors inclinés aux tirs au but face... au PSG (2-2 a.p., 6-5 aux tab).