Le public marseillais ne s’y est pas trompé. Avec un nouveau record d’affluence au Vélodrome (62.408 spectateurs), l’OM, sans Dimitri Payet a conclu cette première partie de championnat de la plus belle des manières. Par une victoire, la treizième de la saison, la neuvième à domicile.
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Une victoire acquise dans la douleur, contre des Lillois valeureux (2-1), qui marquent le pas après deux belles prestations contre Toulouse et Bordeaux. C’est d’abord Nolan Roux, l’attaquant des Dogues, qui a donné l’avantage… à Marseille, en inscrivant un but contre son camp, avant que le remplaçant belge de Gignac, Michy Batshuayi donne la victoire aux siens. Entretemps, le milieu lillois Idrissa Gueye avait trouvé le chemin des filets d’une frappe croisée, et entretenu l’espoir.
Un champion d’automne séduisant. S’il n’est qu’honorifique, le titre de champion d’automne vient récompenser une première partie de saison très séduisante de l’OM. Du jeu, de l’envie, des jeunes qui, à l’image de Batshuayi aujourd’hui, se hissent au niveau des cadres. L’entrée de Marcelo Bielsa sur la scène française est plus que réussie. Reste désormais à l’entraîneur à la glacière à tenir le rythme effréné. Pour continuer à espérer concurrencer l’ogre parisien, indolent et peu convaincant, mais toujours deuxième à trois points.
Pour ce faire, le technicien argentin espère pouvoir renforcer l’effectif du club à l’intersaison. Mais comme souvent à l’OM, direction sportive (Bielsa donc) et financière (Labrune) dialoguent peu, comme l’explique la journaliste Hélène Foxonet, correspondante à Marseille pour L’Equipe. "La séparation des pouvoirs à Marseille n’est pas un vain mot. Le sportif et l’administratif ne se rencontrent quasiment jamais", écrit-elle sur son blog.
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La trêve ne sera pas de tout repos. Pas sûr donc que le président Labrune, empêtré dans des affaires judiciaires, ouvre les cordons d’une bourse qui sonne creux. Une attitude et un manque de dialogue qui avaient déjà irrité Marcelo Bielsa en début de saison, lors d’une conférence de presse mémorable où il avait dénoncé "les mensonges et les incohérences" de son président. Marseille est désormais en trêve sportive. Mais en coulisses, l’hiver s’annonce agité.