Et de trois ! En huit jours, le PSG a aligné trois matches nuls sur le même score de 1-1. Après Rennes en Ligue 1 et l'Ajax Amsterdam en Ligue des champions, c'est cette fois l'Olympique lyonnais qui a réussi à tenir le PSG en échec, dimanche soir, lors de l'affiche de la 6e journée de Ligue 1 (1-1). Le scénario ne varie guère d'une rencontre à l'autre : le PSG ouvre les score, manque des occasions et voit logiquement son adversaire revenir à hauteur. "Les erreurs qu'on a faites en deuxième période... il faut réfléchir un petit peu", s'est agacé l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc. "On a voulu marquer un but et on s'est exposé à des contres de 60 mètres... Il y a des périodes où il faut savoir proposer moins de jeu et se contenter du 1-0."
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Une efficacité au point mort. Si le coach des doubles champions de France en titre parle de "se contenter du 1-0", c'est que le PSG n'a actuellement pas les moyens de proposer mieux. Face à une équipe de Lyon pourtant guère brillante, dimanche soir, le club de la capitale a été incapable d'inscrire un deuxième but, ne cadrant même que trois tirs. "L'an passé, on se créait une multitude d'occasions de but, aujourd'hui on en a très peu", a admis Blanc. En dehors de la tête splendide d'Edinson Cavani, sur un centre parfait de Lucas Digne (20e), les Parisiens ont en effet multiplié les approximations dans la "zone de vérité".
Nonchalance (Cavani, 37e), mauvais choix (Aurier, 23e), manque de précision (Matuidi, 55e) ou de spontanéité (Cabaye, 14e, et Verratti, tout le temps) ont empêché le PSG de prendre le large. De retour dans le onze de départ, Ezequiel Lavezzi a mis une mi-temps à émerger de sa torpeur. Quant à Zlatan Ibrahimovic, hors du coup, il a incarné à lui seul un PSG ronronnant. En zone mixte, Blaise Matuidi a relevé le "manque de réussite du PSG" sur l'égalisation de Samuel Umtiti, une frappe contrée improbable après un ballon "cafouillé". Mais c'est oublier que l'OL aurait pu aussi l'emporter sans la maladresse de Corentin Tolisso, qui, seul face à Salvatore Sirigu, a manqué le cadre à la 87e minute de jeu.
Un physique déficient. Comme face à l'Ajax, le PSG a semblé baisser de pied physiquement, perdant des duels et laissant des espaces dans le dos de sa défense. "Le fait est que Paris a été en difficulté en seconde période", a relevé l'entraîneur parisien, lucide. "Je prépare mon équipe pour gagner, mais force est de constater qu'on n'y arrive pas (deux victoires en sept matches seulement toutes compétitions confondues, hors Trophée des champions, ndlr). Malgré l'ouverture du score, on ne gagne pas. Les deux prochains déplacements (à Caen mercredi et Toulouse samedi) vont être difficiles." Oui, les deux prochains déplacements à Caen et à Toulouse vont être difficiles. C'est ça la réalité actuelle du PSG 2014-15.