Un match à contre-sens. "Ce match sera le plus compliqué de la saison." Leonardo Jardim avait vu juste. Mardi soir, à la veille de retrouver Arsenal en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, le technicien portugais de l'AS Monaco avait dressé ce constat qui pouvait paraître étonnant alors que son équipe l'avait emporté 3-1 lors du match aller, il y a trois semaines, à Londres, et qu'elle avait, selon les statistiques, 98% de chances de rejoindre le tour suivant. Mais les Monégasques n'ont pas tardé à donner raison à leur coach. Après cinq-dix premières minutes intéressantes, les Rouge et Blanc ont disparu de la circulation, laissant le ballon aux joueurs d'Arsenal, qui ont profité de l'aubaine, d'abord par Olivier Giroud (1-0, 35e) en première période puis par Aaron Ramsey en deuxième (2-0, 79e). Le dernier quart d'heure, marqué par une nouvelle occasion de Giroud (83e), a été irrespirable mais l'ASM a finalement réussi à tenir ce billet pour le Top 8, son premier depuis 2004.
Monaco s'incline mais se qualifie pour les quarts :
Deux clubs français en quarts. Le PSG qualifié la semaine dernière contre Chelsea (1-1, 2-2 a.p.), le football français aura donc deux représentants en quarts de finale, une première depuis 2010, quand Lyon et Bordeaux s'étaient hissés à ce même stade de la compétition. Le sort avait alors désigné un quart de finale 100% français dont l'OL était sorti vainqueur (3-1, 0-1). L'histoire se répétera-t-elle ? Réponse vendredi lors du tirage au sort des quarts de finale à Nyon. Les autres qualifiés pour le moment sont le Real Madrid, l'Atlético Madrid, le Bayern Munich et le FC Porto.
Subasic, ce héros. "Subasic est-il sous-côté ?", se demandait mardi le quotidien L'Equipe. Une chose est sûre : le portier croate a une nouvelle fois prouvé mercredi soir qu'il était l'un des tout meilleurs gardiens du Vieux continent. S'il a été malheureux sur l'ouverture du score d'Olivier Giroud (35e), il a ensuite réalisé plusieurs parades décisives, notamment deux en une minute en fin de première période. Mais c'est surtout en deuxième qu'il s'est signalé, avec d'abord une claquette magnifique sur un coup franc de Mesut Özil (53e), puis devant Giroud d'une parade réflexe exceptionnelle (83e), alors que le score était déjà de 2-0. Alors, sous-côté, Subasic ? Peut-être. Décisif, assurément.
Giroud, la revanche. Olivier Giroud, qui avait manqué une palanquée d'occasions lors du match aller, il y a trois semaines, à l'Emirates Stadium, était attendu au tournant. Arsène Wenger lui avait fait confiance. Et l'ancien attaquant de Montpellier le lui a bien rendu. Très en jambes, Giroud, efficace en Premier League - trois buts en quatre matches -, a d'abord placé une tête de peu à côté (14e) avant de trouver le chemin des filets à la 53e minute de jeu. Après s'être heurté à Subasic, il a très joliment conclu son action avec une frappe sous la barre transversale (1-0, 35e). Encore dangereux en fin de première période, sur une reprise réflexe, l'international tricolore aurait pu offrir la victoire à son équipe, sans une intervention miraculeuse de Subasic sur sa reprise acrobatique (83e).
Yannick Ferreira-Carrasco with a special message after @AS_Monaco make it through. #UCLpic.twitter.com/Hxn4aEYpi4— Champions League (@ChampionsLeague) March 17, 2015
Le message de Ferreira Carrasco. On aurait pu vous parler de U2 en tribunes - et de leur "Elevation" qui a résonné à la fin du match, un hasard ? -, de la loge princière où le prince Albert II a fêté la qualification avec le propriétaire russe Dmitry Rybolovlev, mais on préférera garder l'image de Yannick Ferreira Carrasco qui a sorti une bandelette d'une de ses chaussettes à la fin de la rencontre pour souhaiter un "joyeux anniversaire" à sa "maman". Il avait dû préparer ce message en cas de but mais il l'a sorti pour la qualification. Assurément le plus important, mardi soir.
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