Reims (4-1) et Nice (3-0) en Ligue 1, puis l'Étoile rouge de Belgrade (6-1) en Ligue des champions. En une semaine (et treize buts inscrits !), le PSG vient de signer trois matches de haut niveau qui permettent de mieux cerner les contours que veut donner Thomas Tuchel à son équipe.
Une intensité de tous les instants.C'est ce que l'on avait essentiellement reproché au PSG lors de sa défaite à Liverpool, le mois dernier (la seule de sa saison jusqu'à maintenant) : le manque d'intensité. On l'avait déjà aperçu contre Reims et à Nice, le PSG a visiblement retrouvé l'envie. À 2, 3, 4-0, ils ont continué de faire les efforts, mercredi soir. "Nous avons remporté quelque chose comme 71% de duels en première période, ce qui est extraordinaire, c'est un effort effectué par l'ensemble de l'équipe, à un niveau très élevé", s'est félicité Tuchel à l'issue de la fessée infligée à l'Étoile rouge. "Je suis très satisfait de la seconde période parce qu'on a continué à être concentrés. C'est vraiment une top performance." Et parmi les joueurs qui sont restés au "top" tout au long de leur présence sur le terrain, il y en un, particulièrement, qui est sorti du lot, mercredi soir…
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Un Neymar rayonnant. Buteur sur penalty face à Reims, auteur d'un doublé à Nice, Neymar a cette fois réussi un triplé, avec notamment deux buts splendides sur coup franc. Après une deuxième partie de saison 2017-18 gâchée par une blessure et une Coupe du monde en demi-teinte, le Brésilien semble avoir retrouvé la très grande forme. "Je suis très content. L'emporter est la chose principale que je voulais. Mon équipe a gagné, mais en inscrivant trois buts, je ne peux être plus heureux", a réagi le "Ney", ballon du match sous le bras. Sa déception, à peine dissimulée, d'être sorti à dix minutes de la fin par son entraîneur, traduit sa soif de réussite. "Neymar a été sensationnel, on peut sentir qu'il avait l'envie de faire un top match, d'être décisif, de récupérer les ballons, d'être dans le coeur du jeu…", s'est félicité Tuchel. "C'est très important pour nous, d'avoir le meilleur joueur en Europe, c'est extraordinaire." Extraordinaire aussi de pouvoir compter sur lui à deux postes différents, sur le côté gauche de l'attaque, comme à Nice, ou derrière l'avant-centre, en vrai numéro 10, comme face à Reims ou à l'Étoile rouge. Cela ouvre des perspectives…
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Un Di Maria toujours présent. En dehors de Neymar, un autre joueur ne cesse de briller dans ce PSG version 2018-19 : Angel Di Maria. Bien qu'un peu plus discret mercredi soir, l'Argentin a néanmoins marqué un nouveau but, d'un habile extérieur du gauche, son sixième de la saison déjà. Titulaire au milieu du terrain à Liverpool, "El Fideo" avait retrouvé cette fois une place plus traditionnelle d'ailier gauche. "C'est un cadeau de travailler avec un joueur comme Angel", a estimé Tuchel. "C'est un super professionnel, qui travaille dur à l'entraînement, qui peut jouer à plusieurs positions, avec un niveau top et qui est totalement fiable." À la traditionnelle "MCN" (Mbappé-Cavani-Neymar), il va peut-être falloir bientôt ajouter un D. Car ce sont bien quatre joueurs offensifs fantastiques que le PSG possède devant.
Les jeunes, oui, mais plutôt en Ligue 1. Depuis le début de la saison, Thomas Tuchel n'a jamais hésité à faire confiance aux jeunes : Weah, Dagba, N'Soki, Diaby, Nkunku… Mais force est de constater qu'arrivée la Ligue des champions, les "grands" sont de retour. Ainsi, à l'exception de Marquinhos, remplacé par Marco Verratti, qui était suspendu lors de la première journée, Tuchel a aligné mercredi exactement le même onze qu'à Liverpool, certes dans un système différent (4-2-3-1 mercredi, contre 4-3-3 à Liverpool), ceci en raison, peut-être, du retour de Marco Verratti au milieu.
Ce qui laisse penser, peut-être, que Tuchel aurait son équipe-type pour les grands matches - entendre, sans manquer de respect aux adversaires du PSG sur le plan domestique, pour la Ligue des champions. "Ce n'est pas le sujet, de trouver le onze", a insisté Tuchel. "Aujourd'hui, par exemple, Marquinhos (n'a pas joué). Il faut un minimum de quatorze ou quinze joueurs de très haut niveau, le football en ce moment, ce n'est pas qu'avec onze joueurs." Et Tuchel va sans doute essayer de le prouver, dès dimanche, contre Lyon.