Trois semaines après sa retentissante victoire face au Bayern Munich (3-0), le PSG retrouve la scène européenne, mercredi, sur le terrain d'Anderlecht, pour le compte de la 3ème journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Les Parisiens, qui avaient écrasé le Celtic Glasgow lors de la 1ère journée (5-0), ont gagné leurs deux premiers matches, marqué huit buts et n'en ont encaissé aucun. Le bilan est quasi opposé pour son adversaire du soir, Anderlecht. Battus en ouverture par le Bayern (3-0), les Belges ont ensuite cédé à domicile contre le Celtic sur le même score (3-0). Deux défaites, six buts encaissés, aucun marqué. Le bilan n'est pas flatteur. Sur le plan national, il ne l'est guère plus. Après dix journées, les Mauves ne sont que 5èmes du championnat de Belgique, à neuf points du leader, le FC Bruges…
Troisième match, troisième entraîneur. Ce début de saison manqué a déjà fait des victimes. Anderlecht va ainsi disputer cette 3ème journée de la phase de poules avec un troisième entraîneur différent sur le banc. Le Suisse René Weiler, qui avait débuté la saison, a été écarté le 18 septembre dernier. Son remplaçant, l'intérimaire argentin Nicolas Frutos, a juste eu le temps de subir la fessée face au Celtic. Hein Vanhaezebrouck, qui avait conduit le modeste club de La Gantoise au titre en 2015, est arrivé le 3 octobre dernier. Il n'a dirigé qu'un seul match, vendredi dernier, qu'il a gagné, sur le terrain de Malines (4-3). Rien de rassurant cependant sur le plan défensif avant de recevoir le PSG.
"Malheureusement, ce n'est pas moi qui décide du calendrier", a souri le nouvel entraîneur des champions de Belgique. "Disputer mon premier match au stade Constant Vanden Stock, face au PSG et en Ligue des champions, ce sera triplement spécial pour moi. (…) Je n'ai forcément pas encore eu le temps d'imposer ma philosophie." Réputé pour son tempérament offensif, Hein Vanhaezebrouck sait aussi qu'il devra "remonter" ses troupes avant de se mesurer au PSG. "Si je vois un joueur qui n'ose pas toucher une star du PSG à cause de la pression, je le sors. Je n'ai jamais demandé à un joueur de 'casser' un adversaire mais il ne faut pas non plus montrer trop de respect."
Neymar en visite trois ans après "Ibra". Du respect, le public d'Anderlecht en avait montré à Zlatan Ibrahimovic le 23 octobre 2013 lors de la dernière venue du PSG au stade Constant Vanden Stock. Au cours d'un match qui avait tourné à la démonstration (5-0), le Suédois, auteur d'un quadruplé, avait signé un but d'anthologie, une frappe des 30 mètres applaudie par tout le stade. Trois ans après, "Ibra" n'est plus là, mais Neymar n'est évidemment pas un poison plus doux. Hein Vanhaezebrouck a conscience de cela, lui qui considère également Edinson Cavani, buteur lors du 5-0 de 2013, comme "peut-être le meilleur attaquant de la planète" et le PSG carrément comme "la meilleure équipe du monde". Car malgré l'écart supposé entre les deux formations, l'entraîneur du PSG, Unai Emery, devrait aligner son équipe type et notamment la ligne d'attaque "MCN", Mbappé-Cavani-Neymar. Alors, déjà joué d'avance cet Anderlecht-PSG ? Peut-être pas.
Quatre jours avant le Classique à Marseille. Si le souvenir du 0-5 reste vivace, on se souvient moins des problèmes que les Mauves avaient posés au PSG lors du match retour, conclu sur un score de parité (1-1). Plus proches de nous, les deux derniers déplacements du PSG en Ligue 1, à Montpellier (0-0) puis à Dijon (2-1), ont montré que les stars du PSG n'étaient pas forcément à l'aise à l'extérieur, dans des contextes moins "bling bling". Ce match à Anderlecht, auquel devrait assister le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, mis en cause dans une affaire de corruption, intervient également quatre jours avant le Classique, dimanche soir, au Stade vélodrome, face à l'OM, sans doute la rencontre la plus attendue de la semaine côté PSG. Difficile pourtant de croire que les esprits parisiens pourraient être distraits par la proximité de ce choc domestique, mercredi, à Anderlecht…
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