Ces derniers temps, on a souvent reproché au PSG de gagner sans la manière. A l'issue de son déplacement à Madrid, mardi soir, lors de la 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, on risque de lui reprocher d'avoir perdu avec. Deux semaines après un match aller raté et conclu sur un triste nul (0-0), le PSG a en effet livré une partition d'un tout autre calibre, mardi soir, au stade Santiago-Bernabeu. Mais malgré un nombre invraisemblable d'occasions nettes, le triple champion de France s'est incliné 1-0 après un but de Nacho Fernandez sur une sortie manquée de Kévin Trapp (35e). Ce but un peu ridicule est néanmoins lourd de conséquences : il qualifie les Madrilènes pour les huitièmes de finale et contraint désormais les Parisiens à espérer non pas un, mais deux faux pas de leurs rivaux s'ils veulent espérer terminer premiers du groupe A. Pas gagné.
Trapp manque sa sortie... :
Trapp à la faute. Le PSG n'aurait jamais dû perdre son premier match de la saison, mardi soir. Comme il n'aurait jamais dû faire match nul contre Bordeaux, le 11 septembre dernier. Mais, une fois de plus, son gardien Kévin Trapp est parti à la faute. Pas de dégagement manqué cette fois, mais une sortie hasardeuse sur un ballon monté très haut dans le ciel madrilène. Hésitant, l'ancien gardien de l'Eintracht Francfort a finalement ouvert le but à l'inattendu Nacho Fernandez (Cristiano Ronaldo, lui, a été fantomatique). Entré en jeu un peu plus tôt dans la partie, le latéral espagnol n'en demandait pas tant et a poussé le cuir dans le but déserté par le portier allemand. Pour être tout à fait honnête, il faut ajouter que Trapp a été aussi à la parade, notamment en deuxième période, avec deux belles interventions, l'une du pied devant Isco (73e) puis des deux mains sur un tir de son compatriote Toni Kroos (81e).
Di Maria trouve la barre transversale :
Deux montants, une pelletée d'occasions. Mais la bourde de Trapp aurait pu (aurait dû) être réduite au simple rang d'anecdote. Car le PSG s'est créé un nombre délirant d'occasions de but face à un Real privé, il est vrai, de Karim Benzema, Gareth Bale et James Rodriguez (ce qui n'est pas rien). C'est d'abord un Zlatan Ibrahimovic retrouvé qui manqua de peu le cadre, sur une frappe enroulée depuis le côté gauche de la surface (22e) puis sur un coup franc surpuissant des 25 mètres (29e).
Le but encaissé par Trapp n'a pas ralenti le PSG, bien au contraire. Adrien Rabiot, qui a parfaitement supplée Marco Verratti, blessé, a ainsi enchaîné contrôle de la poitrine et reprise sur le montant (37e). En fin de première période, le PSG eut encore deux superbes opportunités. Edinson Cavani, de la tête, et Zlatan Ibrahimovic, en taclant, ne purent reprendre un centre de Maxwell (40e). Puis, dans le temps supplémentaire, Cavani manqua totalement son contrôle et son lob devant Keylor Navas (45e+3). Moins pressant en deuxième période, le PSG toucha pourtant une nouvelle fois les montants en fin de match, avec un coup franc de Di Maria sur la barre transversale (89e) : le point final d'une soirée décevante sur le plan du score mais rassurante sur le plan du jeu.