Pendant les Jeux Olympiques de Londres, du 27 juillet au 12 août 2012, 15.000 personnes vont être contractuellement embauchées pour veiller à la sécurité pendant la durée de l’événement. La moitié d’entre elles seront des étudiants âgés d’à peine plus de 18 ans, sous un régime baptisé "Bridging the Gap" ("Combler l’écart"). Si toutes les modalités de ce régime ne sont pas encore connues, on sait en revanche que ces futurs jeunes travailleurs ne seront pas tenus de présenter la licence normalement délivrée par l’autorité de l’industrie de la sécurité britannique pour exercer de telles fonctions.
D’aucuns pointent le manque d’expérience de ces jeunes, qui auront la charge de surveiller la foule et les accès aux différents sites olympiques. Mais ce qui fait vraiment grincer des dents, c’est que des étudiants dont le casier judiciaire n’est pas forcément vierge pourront être employés. "De précédentes condamnations n’empêcheront pas nécessairement l’embauche de ces jeunes", a fait savoir G4S, la société chargée de recruter ces jeunes, citée par le Daily Telegraph.
Vingt minutes d’attente en moyenne
Selon le quotidien britannique, la question divise dans les plus hautes sphères du comité d’organisation des Jeux Olympiques. "Certains sont farouchement opposé à cette idée", avance le Daily Telegraph. Leurs contradicteurs argumentent de leur côté que c’est là l’occasion de donner à des jeunes condamnés pour des délits mineurs une seconde chance.
En tout état de cause, ces étudiants ne seront pas seuls. Durant les journées les plus chargées, environ 12.000 policiers seront mobilisés sur les sites olympiques et 9.000 seront présents dans la ville. Un dispositif numériquement imposant qui ne sera pas sans conséquence. Les spectateurs des Jeux Olympiques de Londres en 2012 devront patienter en moyenne 20 minutes avant de pouvoir entrer sur les différents sites, selon Ian Johnston, directeur de la sécurité des Jeux. Le temps de franchir les multiples portiques et détecteurs à rayons X qui seront installés devant chaque site.
"L'environnement est différent sur chaque site, ce qui veut dire que les temps de chaque file d'attente varieront selon les lieux", précise Ian Johnston. En clair, les spectateurs des épreuves d’athlétisme doivent s’attendre à prendre leur mal en patience à l’extérieur du stade. Probablement plus que les passionnés de tir à l’arc ou de water-polo.