Les supporters de foot se mobilisent. Samedi, un millier de fans, majoritairement de l'Olympique Lyonnais mais aussi d'autres clubs français et européens, ont manifesté dans les rues de Lyon contre "la répression policière" et l'utilisation du flash-ball. Cet appel a été lancé par les supporters du virage sud de l'OL, après la blessure à l'oeil d'un fan lyonnais par un tir policier de flash-ball. L'incident avait eu lieu le 19 octobre dernier, en marge de la rencontre de Ligue 1 entre les Rhodaniens et Montpellier.
Des fans de Metz, Paris ou encore Anderlecht. Partis vers 15h du stade de Gerland, ils ont en défilé en direction de la Place Bellecour, encadrés par de nombreuses forces de l'ordre. Les supporteurs lyonnais emmenaient le cortège derrière une banderole clamant "Lyon pour un football sans flash-ball". Ils étaient suivis, dans un déluge de fumigènes et de pétards assourdissants, ainsi que de slogans hostiles aux policiers, par des supporteurs venus de Montpellier, Caen, Lens, Metz, Paris et Montpellier, mais aussi Anderlecht en Belgique, Vicenze en Italie et Genève.
Place Bellecour se remplit de supporters, les fumigènes embrasent le centre de Lyon pic.twitter.com/2jHuM9ZULK— Romain Cluzel (@RomainCluzel1) 15 Novembre 2014
Un supporter blessé en octobre. Le 19 octobre, avant le match entre Lyon et Montpellier (5-1) à Gerland, une violente bagarre avait éclaté aux abords du stade entre supporteurs des deux camps, après l'attaque des bus montpelliérains par des hooligans lyonnais, selon une source policière. Les forces de l'ordre étaient intervenues et un "ultra" lyonnais avait été blessé par un tir policier de flash-ball. Ce dernier, surnommé "Lex", s'est exprimé devant la presse samedi, soulignant avoir perdu 50% de sa vision de l'oeil droit.
Une enquête en cours. Une plainte contre X a été déposée et son avocat réclame l'ouverture d'une information judiciaire pour faire la lumière sur les circonstances du tir de flash-ball. Une enquête interne du Pôle contrôle, déontologie et discipline de la direction départementale (PCDD) de la Sécurité publique du Rhône est toujours en cours et transmettra bientôt ses conclusions au parquet, a précisé la source policière. Des jets de projectile sur les forces de l'ordre, lors de la bagarre, auraient justifié une quinzaine de tirs de riposte, notamment de flash-ball.