Lyon ne doit pas se louper

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LIGUE DES CHAMPIONS - L’OL joue mardi soir le match aller des barrages contre le Rubin Kazan.

Ne surtout pas faire comme en 1999 où les Lyonnais avaient été éliminés au même stade de la compétition par les modestes Slovènes de Maribor. Cette année, la qualification est obligatoire pour l’OL, qui s’est toujours qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions depuis huit saisons. Mais attention au piège tendu par la très solide équipe russe du Rubin Kazan.

Se souvenir d’Anderlecht

Habitué aux qualifications directes pour la C1 dans les années 2000, Lyon a dû franchir les barrages il y a deux saisons. Les Gones avaient parfaitement maîtrisé la situation face aux Belges d’Anderlecht (5-1, 3-1). Mais la donne a changé depuis quelques saisons. C’est un Lyon en déclin qui s’apprête à accueillir le Rubin Kazan. Aucun titre, un changement d’entraîneur au mercato avec le départ de Claude Puel et des gros problèmes financiers.

Pour Rémi Garde, le nouvel entraîneur de l’OL, le Rubin est un sacré baptême du feu. Après des bons matches de préparation estivale et quatre points pris en championnat (victoire 3-1 à Nice et match nul 1-1 contre Ajaccio), ce rendez-vous sonne comme le plus important de sa très jeune carrière sur le banc lyonnais. Et il sait déjà que la partie ne sera pas facile : "il est certain que le Rubin Kazan a un plaisir à défendre. Il faudra beaucoup de réalisme pour forcer le verrou".

Rubin Kazan, un sérieux client

Pour tenter de l’emporter, Lyon pourra compter sur un Lisandro très en forme depuis la reprise. L'international argentin vient d'inscrire trois buts à l'occasion des trois dernières sorties de son équipe. Samedi contre Ajaccio (1-1), il a égalisé et tiré à deux reprises sur les poteaux en début de partie. Contre un Rubin ultra-défensif et pour faire la différence dès le match aller, Rémi Garde a décidé d’aligner son quatuor offensif Bastos-Lisandro-Gomis-Briand.

Hugo Lloris l’a répété, "il faudra se mettre dans les meilleures conditions possibles pour le match retour car aller chercher un résultat là-bas, c’est pas évident". Et de poursuivre : "ça ne sera pas une partie facile. A nous d’être rigoureux et surtout d’être réalistes". Marquer des buts donc et faire attention aux contres. Très bien regroupé derrière, l’équipe russe se déploie vite et bien vers l’avant. Avant Lyon, des poids lourds du football européen l’ont appris à leurs dépens.

Rubin Kazan, 930

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Dans l’élite russe depuis 2003 seulement, le club du richissime oligarque Alexander Gusev apprend très vite. Les joueurs du Rubin Kazan ont déjà connu huit campagnes européennes dont deux phases de poules de Ligue des champions. En 2009 et en 2010, le Rubin avait accroché le Barça à trois reprises, se payant même le luxe de battre les Blaugrana au Camp Nou (2-1). Cette année, le Rubin a disposé du Dynamo Kiev au troisième tour préliminaire (2-1, 2-0) pour jouer contre Lyon. Pour ces barrages, les Russes disposent d’un avantage non négligeable sur l’OL puisqu’ils sont au milieu de leur championnat et donc en pleine forme.

Une qualif’ à 20 millions

Sans Cris ni Gourcuff, les Lyonnais jouent un déjà un tournant de leur saison mardi soir (20h45). Le président des Gones, Jean-Michel Aulas, a dû se charger de remotiver les troupes avant la rencontre. Au-delà du prestige de la Coupe aux grandes oreilles, il y a également une obligation financière pour le septuple champion de France de passer ces barrages. Très endetté depuis plusieurs saisons, une élimination à ce stade de la compétition représenterait un manque à gagner de plus de 20 millions d’euros…