A rôder les automatismes. Tous ceux qui ont eu le courage de regarder jusqu'au bout Luxembourg-France (2-0) vendredi soir le savent : l'attaque des Bleus ne fonctionne pas à plein régime. Et ce n’est pas peu de le dire. Entre un Gourcuff approximatif dans un rôle plus défensif, un Ribéry moins percutant sur le côté droit, un Malouda toujours aussi discret et un Nasri un peu perdu, il y a du travail dans l'animation offensive. Lundi, en conférence de presse, le sélectionneur a d'ailleurs laissé entendre que l'équipe alignée au coup d'envoi serait relativement éloignée du onze-type qui a joué au Luxembourg. Laurent Blanc le sait : il faut continuer à travailler et à expérimenter. A lire :Blanc : "continuer sur notre dynamique"
A étrenner un nouveau maillot. Le Luxembourg évoluant en blanc, la grande première de la marinière a été remise à ce match amical face à la Croatie. Les Bleus vont donc étrenner leur nouveau maillot extérieur... à domicile. Et quel nouveau maillot ! L'équipe de France va en effet évoluer dans une très seyante marinière. Cette nouvelle tenue, assez éloignée des canons habituels et sujette aux moqueries faciles (marins, bagnards, fans de Jean-Paul Gaultier...), est loin de faire l'unanimité, y compris au sein d’Europe 1. Mais l'essentiel reste que les Bleus la mouillent, la marinière... A lire : Pour ou contre la marinière des Bleus ?
A ouvrir un compteur buts. France-Croatie. Cette affiche rappellera sans doute à jamais le 8 juillet 1998 lorsque la France se qualifia pour la finale de "sa" Coupe du monde (2-1) grâce à un doublé de Lilian Thuram. Ces deux buts, magnifiques, furent d'ailleurs les deux seuls inscrits par le défenseur guadeloupéen en équipe de France, en 142 sélections... L'histoire oublie qu'il y eut un deuxième France-Croatie disputé au Stade de France l'année suivante, en match amical, le 13 novembre 1999. A cette occasion, deux autres joueurs avaient également inscrit leur premier et seul but en bleu : Florian Maurice (6 sélections) et Tony Vairelles (8 sélections). Alors aux Bacary Sagna, Guillaume Hoarau, Kevin Gameiro ou encore Jérémy Ménez de perpétuer cette tradition ou cette... malédiction.
Lilian Thuram inscrit un double face à la Croatie, en 1998 :
A prendre une revanche sur Bilic. Pour Laurent Blanc, ce match face à la Croatie disputé au Stade de France aura forcément une saveur particulière. Il y a un peu moins de treize ans, l'actuel sélectionneur était sur la pelouse pour affronter la Croatie en demi-finale de la Coupe du monde. Exclu après avoir donné une gifle à Slaven Bilic sur un corner, il avait été privé de finale. Mardi, Blanc sera sur le banc des Bleus. Et sa victime, Bilic, sur le banc de la Croatie. Accusé d'en avoir rajouté, le défenseur croate a remis les pieds dans le plat le 17 mars dernier, dans un entretien à L'Equipe. "C'est de sa faute", avait-il dit. "Dans cette affaire, celui qui est à blâmer, c'est Blanc. Il me frappe. Pas comme Tyson, mais il me frappe." Pas comme Tyson, en effet.
Blanc adresse une gifle à Bilic en 1998 :
A solder les comptes de Knysna. Suspendus respectivement cinq et trois matches pour leur responsabilité dans la grève de l'entraînement, à Knysna, lors de la dernière Coupe du monde, Patrice Evra et Franck Ribéry font leur retour en France sous le maillot bleu. L'incertitude plane autour de la réaction des spectateurs du Stade de France. Les raisins de la colère ? Le temps du pardon ? Interrogé sur le sujet dimanche dans Téléfoot, Franck Ribéry s'attend à des sifflets. "Il faudra accepter ce moment, le passer et continuer à avancer." Patrice Evra, lui, semble moins craindre ce rendez-vous. "Les premiers qui sifflent sont les premiers qui vont me demander un maillot à la fin. Alors, je prends ça comme un jeu." Lundi, le sélectionneur a fait part de son incertitude quant à la réaction du public. "Il faudra assumer s'il y a un scénario négatif et essayer de faire en sorte, par le jeu, que ce ne soit pas la même chose à la fin qu'au début. Mais la personne qui a payé sa place a le droit de s'exprimer. Ce n'est pas à moi de lui dire quoi faire." Le suspense de ce match est là, presque plus que dans le résultat…