Rubin quoi ? Pour les inconditionnels de la Ligue des champions, cette équipe russe du Rubin Kazan vous dit forcément quelque chose. En 2009, elle s’était payée le luxe de battre la bande à Messi dans le mythique Camp Nou. Actuel quatrième du championnat de Russie, les coéquipiers de Salvatore Bocchetti reçoivent l’OL mercredi (18h) pour le match retour des barrages de la Ligue des champions. Malgré la victoire (3-1) à l’aller, les Lyonnais devront se méfier de cette équipe très rigoureuse.
Tout sur la défense
Située à 700 kilomètres à l’est de Moscou, Kazan est la capitale de la république du Tatarstan. Avec un peu plus d’un million d’habitants, cette ville vit surtout de son activité pétrolière. Pas grand-chose à faire l’hiver où les températures avoisinent les - 40 degrés. Mais quand l’été pointe son nez, le foot reprend ses droits et les supporters du Rubin Kazan revivent.
Fondé en 1958, ce club plutôt jeune se refait une jeunesse avec l’arrivée il y a cinq ans du richissime oligarque Alexander Gusev, un ancien dirigeant du KG. En 2003, le Rubin remonte dans l’élite russe et s’offre son premier titre en 2008. Pour s’imposer devant ses ennemis du Zénith Saint-Pétersbourg ou du Lokomotiv Moscou, le Rubin Kazan s’est appuyé sur son gros atout, la défense.
Sur le banc depuis une dizaine d’années, l’entraîneur Kurban Berdyev a imposé à ses joueurs une discipline de fer. L’objectif est simple : encaisser le moins de buts possible et essayer d’en planter un en contre. Pour ce catenaccio à la russe, le propriétaire du club a cassé sa tirelire pour acheter le défenseur italien, Salvatore Bocchetti au Genoa.
Le scalp du Barça
Avant le match aller, le coach des Lyonnais, Rémi Garde, avait prévenu ses joueurs : "il est certain que le Rubin Kazan a un plaisir à défendre". La semaine dernière, les Gones ont réussi à forcer le verrou à trois reprises mais à domicile, les Russes sont intraitables. Et s’ils adorent défendre, ils ne sont pas non plus maladroits devant. Avec l’Equatorien Christian Noboa et le Turque Gökdeniz Karadeniz qui animent l’entre-jeu, l’équipe excelle dans l’art de la contre-attaque. Le Barça en sait quelque chose.
Les joueurs du Rubin Kazan ont déjà connu huit campagnes européennes dont deux phases de poules de Ligue des champions. En 2009 et en 2010, le Rubin avait accroché le FC Barcelone à trois reprises, se payant même le luxe de battre les Blaugrana au Camp Nou (2-1). Après le match aller, les Lyonnais sont très bien placés pour se qualifier. Mais attention à ce très bon élève qui donnera tout pour connaître une troisième fois la Ligue des champions.