CM 2010 - Le Français est revenu sur la débâcle des Bleus en Afrique du Sud.Deux jours après les témoignages sans relief de Patrice Evra, Thierry Henry et Eric Abidal, un quatrième protagoniste du fiasco de l'équipe de France en Afrique du Sud a pris la parole: Florent Malouda. En marge d'un déplacement en Haïti pour apporter son soutien à une association humanitaire travaillant à la reconstruction du pays ravagé par un terrible séisme en début d'année, le Guyanais a commenté dans Stade 2 la sortie de route précoce des Bleus dans la Coupe du monde: "C'est comme si tu te prends un KO en pleine tête. Quelles que soient les circonstances, les choses qui ont pu se passer, on a tous gâché quelque part ce fabuleux événement."Le joueur de Chelsea a bien évidemment évoqué l'exclusion de Nicolas Anelka après les insultes du buteur formé au PSG à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique. Son partenaire dans le club londonien affirme qu'il a été "déçu" et "choqué" par cette décision, avant d'indiquer que les joueurs n'ont pas été écoutés dans cette affaire: "Je me suis exprimé là-dessus et c'est fini. Mon avis n'a pas compté et ne comptait pas donc ça ne sert à rien que je m'exprime là-dessus maintenant. C'est fini maintenant. Ce que les joueurs pensent, ça ne compte pas, c'est dommage.""Un puits sans fond"L'ancien pensionnaire de l'Olympique Lyonnais regrette également que le football n'ait pas été au centre des débats: "Le football doit passer en premier. J'ai l'impression que l'extrasportif a pris le pas sur le plaisir de jouer, sur le plaisir d'être en Afrique du Sud pour une compétition historique. Après, les histoires entre hommes, les tensions, ça existe et ça existera toujours. Il faudra mieux les gérer." Seul buteur des Bleus sur les terres chères à Nelson Mandela, Malouda assure qu'il n'en "tire aucune gloire ou satisfaction personnelle."A l'heure de faire le bilan d'une compétition qui a viré au cauchemar, l'habituel numéro 15 des Blues ne se montre pas tendre: "On ne sort même pas par la petite porte, on a été ridicules, c'est un sentiment que je n'ai pas envie de revivre. Quand ça s'achève, on se dit: «tout ça pour ça». On avait l'impression de ne pas pouvoir aller plus bas et finalement, plus ça allait, plus on s'enfonçait. C'était un puits sans fond. On était tombés très très bas." Des millions de Français peuvent malheureusement en attester.