De retour sur le devant de la scène trois semaines après avoir annoncé son come-back dans les bassins, Laure Manaudou a impressionné ce week-end, à l'occasion de sa première compétition à Athens (Georgie). Toujours en manque de sensations, la championne olympique du 400m en 2004 se tourne désormais vers son nouvel objectif, les Jeux Olympiques de 2012 à Londres. Vainqueur du 200m dos (2'10"20) et du 200m nage libre (1'59''30) au meeting américain d'Athens (Georgie), ce week-end, Laure Manaudou tire un bilan positif de son retour à la compétition. "Je suis toujours capable d'enchaîner les courses en quelques jours, mais j'ai besoin d'un peu plus de temps à l'entraînement et d'être un peu plus sérieuse aussi", confie la championne olympique du 400m en 2004, mardi, dans les colonnes de L'Equipe. Avant de préciser: "En nageant moins et mieux, je peux réussir des bons temps. Je nage la moitié de ce que je faisais avant, mais les chronos sont là, donc je passe moins de temps à la piscine et plus avec ma famille." Si elle avoue ne plus "compter les kilomètres" réalisés à l'entraînement, sous la houlette de son nouveau coach Brett Hawke, à Auburn, pour retrouver une condition physique après sa grossesse, l'ancienne élève de Philippe Lucas avoue cependant manquer encore de sensations dans l'eau. "Pour l'instant, même si j'arrive à nager vite, je n'en ai pas trop. Je sens que je mouline mais que je n'attrape pas d'eau. En fait, c'est juste une sensation que je n'avais pas l'habitude d'avoir parce qu'avec Philippe c'était tellement facile, je nageais, je glissais. Là, c'est nouveau, il faut que j'habitue", poursuit-elle. Epanouie dans sa nouvelle vie partagée entre Frédérick Bousquet et sa petite fille Manon, les bons temps réalisés aux Etats-Unis poussent désormais la nageuse tricolore à voir plus haut. "Quand j'ai annoncé mon retour (fin juin, ndlr), je ne voulais pas m'avancer parce que je ne savais pas ce qui allait se passer ce week-end. Mais c'est vrai que là je pense aux Jeux Olympiques de Londres. Il y aura des minima à faire. Sur 100m dos, je n'aurais pas réussi à me qualifier pour les « Monde » à Shanghai, mais je pense qu'avec du travail... Et le fait d'arriver en France et de voir les nageuses qui sont super bonnes maintenant, ça va me motiver. C'est une nouvelle natation française féminine et j'ai hâte d'en faire partie."