Les jours d'Eric Gerets à la tête de la sélection marocaine sont-ils comptés ? La question se pose alors que l'ancien entraîneur de l'OM doit faire face actuellement à une polémique sur le montant de son salaire. Trois semaines après la débâcle de la Coupe d'Afrique des nations (élimination au premier tour après deux défaites face à la Tunisie et au Gabon), la presse n'est pas la seule à remettre en cause les émoluments du Belge, qui font d'autant plus parler qu'ils n'ont pas été rendu publics. La classe politique s'en charge aussi...
Un salaire estimé à 180.000 euros
"Nous voulons savoir combien touche cet entraîneur puisque, depuis son recrutement, la Fédération et le ministère de tutelle refusent de dévoiler son salaire, arguant d'une clause de confidentialité dans le contrat", a déclaré Ahmed Zaidi, chef du groupe parlementaire d'opposition de l'Union socialiste des forces populaires. "Il y a une nouvelle constitution au Maroc qui garantit le droit à l'information. La transparence est essentielle dans ce cas de figure et le gouvernement est obligé d'informer les contribuables marocains sur le salaire de cet entraîneur". Selon certaines sources, le salaire de Gerets flirterait avec les deux millions de dirhams mensuels, soit 180.000 euros.
Cité par la presse locale, le ministre des Sports, Mohamed Ouzine, a rejeté toute responsabilité, rappelant qu'il avait été nommé après le recrutement du Belge. "Il est difficile que je rende des comptes sur un contrat au sujet duquel je n'étais pas partie prenante lors de sa signature. Il existe effectivement une clause de confidentialité et, après ma nomination, j'ai déclaré que les Marocains ont le droit de savoir combien touche cet entraîneur", a-t-il affirmé au journal Al Massae. A l'issue du dernier match de poules de la CAN, remporté face au Niger, Gerets avait fait part de son intention de rester à son poste.