Le style de jeu. Sans tomber dans la caricature, l'OM, c'est la défense et le LOSC, l'attaque. Il y a une réalité chiffrée. Avec 24 buts encaissés seulement, l'OM est la deuxième meilleure défense du championnat, derrière Rennes. Avec 43 buts inscrits, le LOSC est quant à lui la meilleure attaque de Ligue 1. Mais au-delà des chiffres, il y a des performances individuelles qui marquent et des associations qui flambent : le duo Diawara-Mbia à l'OM et Hazard-Sow à Lille. C'est du niveau Ligue des champions.
L'Europe. Même si ça ne s'est pas forcément vu lors du match aller face à Manchester United, l'OM a toujours joué les coupes d'Europe à fond et avec passion. Même l'Intertoto. En 2005, en plein cœur de l'été, l'OM avait fait une fiesta de tous les diables pour fêter son succès dans cette "coupette" aujourd'hui disparue. Alors voir Didier Deschamps aligner une équipe C sur la scène européenne, comme l'a fait Rudi Garcia lors des deux matches face au PSV Eindhoven, ce n'est pas près d'arriver.
Le palmarès. Ça fait 56 ans que le LOSC n'a pas remporté un titre (on met de côté la Coupe... Intertoto en 2004). Pour l'OM, ça fait dix mois. Et on ne parle même pas des 7 titres de champion de différence, des cinq Coupes de France et de la Ligue des champions.
La stabilité. Michel Seydoux est président du LOSC depuis 2002. Dans le même laps de temps, l'OM a déjà connu trois hommes forts différents : Christophe Bouchet, de 2002 à janvier 2005, Pape Diouf (janvier 2005 à 2009) puis Jean-Claude Dassier (depuis 2009). Cette instabilité du pouvoir est encore plus flagrante chez les entraîneurs. Depuis 2002, le club nordiste a fait appel à deux coachs : Claude Puel (2002 à 2008) et Rudi Garcia (depuis 2008). Sur la même période, ils ont été sept à prendre place sur le banc de l'OM, Didier Deschamps succédant à Alain Perrin, José Anigo, Albert Emon (deux fois), Philippe Troussier, Jean Fernandez et Eric Gerets.
Le stade. Malgré une architecture aberrante et une ouverture à tous les vents, le Stade Vélodrome tel qu'il se présente aujourd'hui ressemble à un stade de foot. Ce n'est pas vraiment le cas du Stadium de Villeneuve-d'Ascq, où évolue le LOSC depuis la saison 2004-05. Tribunes éloignées, capacité réduite (21.650 spectateurs) et piste d'athlétisme entourant la pelouse - et quelle pelouse ! -, le stade "provisoire" du LOSC est indigne d'un leader de Ligue 1. Heureusement, le Grand Stade Lille-Métropole est aujourd'hui dans les starting-blocks. Comme la rénovation du Vélodrome d’ailleurs.
La ferveur. Avec 16.168 spectateurs de moyenne, Lille n'est que la 10e affluence de Ligue 1. Marseille, avec 50.975 spectateurs, caracole en tête. Mais derrière les chiffres, liés également aux qualités d'accueil dans le stade, il y la ferveur populaire que l'on ressent plus facilement à Marseille qu’à Lille... La capitale des Flandres souffre également de la proximité de Lens et de Valenciennes, qui bénéficient d'une grosse cote d'amour dans la région. Tout le contraire de l'OM, non seulement le club de toute une ville, mais aussi de toute la Provence.
L'intérêt du PSG. Circuit préférentiel au début du siècle - Dalmat, Luccin, André Luiz, etc. -, le trajet Marseille-Paris ne se fait plus trop. Le PSG nouveau serait davantage enclin à faire du LOSC sa nouvelle base arrière pour recruter. L'exemple de la méthode lyonnaise ? L'effet de l'intégration réussie de l'ancien Lillois Mathieu Bodmer ? Toujours est-il que, selon L'Equipe de vendredi, le club de la capitale serait très intéressé par Yohan Cabaye et par le Sénégalais Moussa Sow, actuel meilleur buteur du championnat. A suivre…
La réussite dans les gros matches. Lille, pourtant en tête du classement de Ligue 1, n'a pas encore gagné un seul match contre l'une des quatre autres équipes jouant le titre : Rennes, Marseille, le PSG et Lyon (trois nuls, deux défaites). Au contraire, l'OM a pris deux points de plus, malgré un match de moins. Le champion de France s'est notamment imposé à... Lille (3-1), le 24 octobre dernier.
Ah oui, et dernière différence, Marseille est au Sud et Lille, au Nord...