F1 - Mercedes veut croire au succès, ce week-end, en Turquie.Après six Grands Prix, soit un tiers de l'exercice 2010, le bilan n'est guère brillant pour des Flèches d'argent reléguées loin, très loin, des intouchables Red Bull mais également de leurs rivales présumées plus accessibles: les Ferrari et les McLaren. Pire encore, Mercedes voit aujourd'hui sa position de quatrième écurie menacée par Renault. C'est bien simple, lors des deux dernières manches du championnat, en Espagne et à Monaco, Robert Kubica a inscrit seul plus de points que le tandem Nico Rosberg-Michael Schumacher. Inquiétant...A Barcelone, théâtre du retour aux affaires de l'ancien Baron rouge au volant d'une MGP W01 revue et corrigée à son avantage, Nico Rosberg, alors deuxième pilote de la hiérarchie mondiale après deux podiums consécutifs en Malaisie et en Chine, a lâché prise, 13e et sanctionné alors d'un zéro pointé. Une contreperformance à peine nuancée par la septième place monégasque du jeune Allemand, une semaine plus tard, tandis que Michael Schumacher, sixième sous le drapeau à damiers, se voyait pénalisé et relégué au 12e rang pour dépassement interdit dans la dernière boucle.Brawn: "De grosses modifications dans les prochaines courses"Aussi Mercedes, qui ne compte aujourd'hui que 19 longueurs d'avance sur le team Renault au classement des constructeurs, entend bien rectifier le tir en Turquie. "Nous allons introduire de grosses modifications dans les prochaines courses, prévenait dernièrement Ross Brawn, le directeur technique de la structure germanique. Là, nous revenons à notre ancien système de suspension ainsi qu'à un empattement plus long et nous aurons la dernière version de notre F-duct plus des développements aérodynamiques à Istanbul."Autant de retouches annoncées renforçant l'envie de bien faire des pilotes Mercedes aux confins du Vieux continent. "Nous sommes de retour avec une voiture qui a encore beaucoup évolué, avec de nouvelles pièces sur lesquelles l'équipe a travaillé. Il y aura beaucoup à faire en essais libres mais je pense que nous pouvons prétendre à un bon week-end, notait en début de semaine Nico Rosberg. On va bosser dur pour revenir au sommet après des courses décevantes en Espagne et à Monaco où on n'a pas exploité tout notre potentiel."Même ambition affichée du côté de Michael Schumacher: "Je suis très impatient d'être au prochain Grand Prix. L'équipe a énormément travaillé pour nous préparer une monoplace améliorée. Nous voulons que leurs efforts paient." Une motivation d'autant plus affirmée que le septuple champion du monde apprécie tout particulièrement le tracé stambouliote, l'un des rares à être arpenté dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. "Il est un peu vallonné et possède de nombreux virages dont les configurations divergent totalement. C'est donc très plaisant d'y piloter." Avec sa large piste, le Grand Prix de Turquie devrait cette année encore faire la part belle aux dépassements. Ce qui n'est évidemment pas pour déplaire à un Schumacher toujours plus audacieux à chacune de ses apparitions.