Messi, Messi, Messi ! Lionel Messi a encore gagné. Le double Ballon d'Or en titre a marqué de toute sa classe le match retour de la Supercoupe d'Espagne, qui opposait le Barça au Real, tard, mercredi soir (3-2, 2-2 à l'aller). Sans être omniprésent dans le jeu, le prodige argentin a signé trois actions d'éclat synonymes d'autant de buts, et à chaque fois à des moments clés. Au quart d'heure de jeu, après une entame tambour battant du Real, Messi a délivré une passe laser pour Andres Iniesta qui a trompé Iker Casillas d'un petit tir lobé (1-0, 15e). Juste avant la pause, à la suite d'une talonnade géniale de Gérard Piqué, Messi a eu la lucidité de réaliser une subtile pichenette (2-1, 45e). Puis, à deux minutes de la fin du temps réglementaire, alors que le Real était revenu à hauteur, Messi fut à la réception du centre d'Adriano (3-2, 88e). Le Barça reste le roi, grâce à Messi. A lire : Le Barça par K.-O.
Le Barça domine le Real Madrid (3-2) :
Ronaldo 100e. En à peine une minute de jeu, Ronaldo avait déjà frappé une fois au but et tenté une talonnade aérienne. Comme le Real, le Portugais a entamé le match pied au plancher et fut récompensé d'un but plein d'opportunisme sur un centre dévié de Benzema. Couvert par Eric Abidal, il se contenta de mettre son tibia en opposition pour tromper Victor Valdes. Ce but a une saveur particulière pour le n°7 du Real. C'est son premier au Camp Nou mais aussi son 100e sous le maillot des Merengue. "CR7" acheva sa première demi-heure de feu par une frappe terrible que le portier barcelonais ne put que dévier sur la barre (26e. Moins en vue par la suite et sans doute un peu émoussé, il n'a pas réussi à faire la différence en deuxième période.
Ronaldo inscrit son 100e but pour le Real :
Benzema de nouveau buteur. Titularisé à la pointe de l'attaque madriène, Benzema s'est montré particulièrement actif, délivrant même le centre décisif pour Ronaldo. Peu en réussite devant le but durant l'essentiel de la rencontre (frappe contrée à la 20e, tir trop enlevé à la 68e), il a fait parler son instinct de buteur pour permettre au Real d'égaliser après une action confuse (2-2, 82e).
Pepe et Marcelo, les garçons bouchers. Habituel "bad boy" des récents clasicos, le défenseur brésilien du Real, Pepe, n'a pas failli à sa réputation. Il se rendit coupable de deux coups de coude, l'un sur Messi, en pleine course (62e), l'autre sur Piqué, sur corner (67e). Mais, une fois n'est pas coutume, Pepe laissa mercredi soir le costume du "super méchant" à son compatriote, Marcelo. Après une première période marquée du sceau du beau jeu, la deuxième fut nettement moins plaisante en raison d'un engagement qui alla crescendo. Et c'est Marcelo qui mit le feu aux poudres avec un tacle aérien sur Messi (52e). Mais surtout, c'est lui qui fut à l’origine de la bagarre générale de fin de match après un tacle assassin sur Cesc Fabregas.
Une bagarre générale pour finir. Suite au tacle de Marcelo, logiquement exclu sur le coup, une bagarre générale a éclaté, comme cela avait déjà été le cas en novembre 2010 à l'issue de la correction infligée par le Barça (5-0). Acteurs principaux de cette bagarre, Mesut Özil côté madrilène et David Villa côté catalan ont eux aussi récolté un rouge. Du fait de cette bagarre, ce clasico nocturne s'est fini encore plus tard, après huit minutes d'arrêt de jeu...
Mourinho, l'oreille fâchée. José Mourinho, qui a prouvé depuis son arrivée à Madrid qu'il n'était pas toujours là pour apaiser les esprits, a apporté son écot à cette bagarre finale en profitant de la confusion générale pour aller tirer l'oreille d'un membre du staff catalan. Problème pour "The Special One", les caméras de télévision n'ont rien manqué et cette provocation ne devrait pas rester sans suite.
Mourinho tire une oreille :
Les drôles de débuts de Fabregas. Entré en jeu à la 83e minute de jeu, juste après l'égalisation madrilène, Cesc Fabregas a connu un premier match mouvementé avec l'équipe première du Barça. L'ancien capitaine d'Arsenal a été à l'origine du but vainqueur de Messi en remisant pour Adriano, passeur décisif. Puis dans le temps supplémentaire, il a failli perdre une jambe sur le tacle de Marcelo. Enfin, au coup de sifflet final, "Cesc" a remporté son premier titre avec les Blaugrana, trois jours après la signature de son contrat...