L'AC Milan a dignement célébré son 18e titre de Champion d'Italie dans la nuit de samedi à dimanche, dans la capitale romaine, où le 0-0 accroché sur le terrain de la Roma a suffi pour valider leur Scudetto. Destituée de son bien, l'Inter a bien digéré l'affront en s'imposant (3-1) dimanche face à la Fiorentina. L'Udinese, pour sa part, a pris une option sur la qualification pour la Ligue des Champions en battant (2-1) la Lazio. "Nous sommes devenus majeurs." Adriano Galliani, le vice-président de l'AC Milan, s'est offert dans la nuit de samedi à dimanche un bien beau bain de jouvence, au soir du 18e titre conquis par l'entité rossonera. Un titre logique, tant l'AC Milan aura dominé la saison de Serie A. Si bien que celui-ci était attendu depuis de longues semaines, depuis en fait, la 31e journée, qui avait vu Massimiliano Allegri et ses hommes s'imposer 3-0 face à leurs rivaux de l'Inter, auteurs d'une superbe remontée en deuxième partie de saison, finalement vaine. A l'AC Milan, le champagne, le repas de fête, et à Galliani, donc, les 170 textos et plus reçus pour le féliciter de ce titre, attendu depuis sept ans. Parmi cette foule de SMS, deux signés d'anciens porteurs du maillot rossonero, Kaka et Ronaldinho. "Félicitations Docteur, nous sommes les champions d'Italie", écrit le Madrilène, alors que le nouveau joueur de Flamengo souhaite "partager la joie de ses coéquipiers. C'est un titre amplement mérité". Que l'ancien Parisien partage, lui qui a quitté la Lombardie en janvier dernier, mais qui ajoutera tout de même une ligne à son palmarès. Objectif Coupe d'Italie Dans leur hôtel romain du Parc des Princes, la joie était la même chez les joueurs lombards, qu'il s'agisse des Seedorf ou Nesta, habitués des célébrations en grandes pompes, ou des Abbate et autre Pato, plus jeunes et pas encore bardés de titres. Le jeune buteur brésilien, par rapport à ses coéquipiers, aura d'ailleurs eu droit à un privilège non négligeable en ce soir de fête: bénéficier de la présence insistante de sa fiancée Barbara Berlusconi, venue pour représenter la famille des propriétaires en l'absence de son père. Mais le temps des célébrations sera bien vite révolu pour Zlatan et consorts. Après le légitime jour de repos accordé par Massimilano Allegri à ses joueurs, ces derniers devront se remettre au travail dès lundi, toujours dans la capitale romaine, où ils resteront jusqu'à mardi matin. En vue, une demi-finale retour de Coupe d'Italie à Palerme, devenue le nouvel objectif prioritaire d'un Allegri toujours pas rassasié. Il aura bien le temps, après, de savourer les « Qui ne saute pas est Nerazzurro » entonné par la centaine de tifosi rossoneri venus attendre les nouveaux champions à leur hôtel... L'Udinese prend une option Dans leur antre de San Siro, Samuel Eto'o et ses coéquipiers auront sans doute peu goûté aux chants provocateurs. Mais comme pour apporter une réponse à cette offense, les Nerazzurri se sont offert une facile victoire 3-1 face à la Fiorentina. Deux buts inscrits en trois minutes, aux 25e et 28e, par Pazzini et Cambiasso, ont permis à Leonardo et ses hommes de voir venir. Ils se sont fait une petite frayeur lorsque Gilardino a réduit le score (2-1, 74e), mais trois minutes plus tard, Coutinho, titulaire surprise, a redonné de l'air au public milanais (3-1, 77e). La deuxième place, maigre consolation, est quasi assurée. D'autant que Naples s'est laissé surprendre sur le terrain de Lecce (2-1). Dans le même temps, la petite finale, certainement décisive dans l'attribution de la quatrième place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, a été remportée par l'Udinese devant la Lazio (2-1). Les deux formations auront suivi une courbe inverse au cours de la saison, et la forme du moment a prévalu. Antonio Di Natale, meilleur buteur de Serie A, a porté son équipe vers la victoire, avec deux nouvelles réalisations dans les dix dernières minutes de la première période (35e, 42e). Les Romains ont pourtant eu leur chance en seconde période, mais Zarate a raté un penalty, repoussé en deux fois par Handanovic, le but de Kozak (76e) étant arrivé trop tard pour inverser la tendance. L'équipe entraînée par Francesco Guidolin est quatrième, et compte désormais deux points d'avance sur son adversaire du jour. A seize longueurs du bienheureux Milan.