Les deux médailles d'or glanées cet été à Londres n'y ont rien changé. L'athlète britannique d'origine somalienne Mo Farah a eu maille à partir avec la douane américaine alors qu'il tentait de rejoindre Portland, dans l'Oregon, pour y fêter Noël en famille, annonce le quotidien britannique The Sun. "Je ne pouvais pas y croire", explique le fondeur. "En raison de mes origines somaliennes, je suis questionné à chaque fois que j'ai affaire avec la douane américaine. Cette fois, j'avais mes médailles pour montrer qui je suis, mais ils n'ont rien voulu savoir."
Déjà "sauvé" par un agent du FBI amateur d'athlétisme
Ce n'est effectivement pas la première fois que Mo Farah a des soucis avec les autorités américaines. L'athlète, auteur du doublé 5.000-10.000 m cet été, raconte ainsi son arrivée aux Etats-Unis l'an dernier, où il s'est installé à Portland, près du quartier général de son équipementier, Nike. "Nous (sa femme et lui ndlr) étions à Portland avec un visa de touristes. Nous devions donc partir et revenir en tant que résidents. Nous sommes donc allés à Toronto (au Canada ndlr) pour quelques jours, avant de revenir. Mais quand nous étions là-bas, nous avons reçu une lettre comme quoi nous faisions l'objet d'une enquête de l’antiterrorisme et que nous devions rester en dehors des Etats-Unis pendant 90 jours. Or, nous n'avions pris des affaires que pour quatre jours." La situation s'est finalement débloquée grâce à son entraîneur Alberto Salazar, qui avait un contact au FBI amateur de course à pied...
Malgré son désagrément, l'athlète britannique, né en 1983 à Mogadiscio, en Somalie, et arrivé en Angleterre à l'âge de 8 ans, a eu la joie de passer ce Noël 2012 en famille, avec sa femme, la fille de celle-ci, et ses deux jumelles, nées pendant les Jeux olympiques de Londres.