L’info. A quatre mois et demi du début de la Coupe du monde au Brésil (12 juin - 13 juillet), le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, a accepté de répondre à Europe 1. Le Mondial, la liste des joueurs qu’il retiendra, son avenir,… Deschamps dit tout.
Sa liste est presque faite pour le Mondial. A 132 jours très précisément, Didier Deschamps "réfléchit et regarde les matches pour suivre l’évolution des joueurs. On a un match amical le 5 mars contre les Pays-Bas, il faut que je les suive en permanence". Même s’il le concède volontiers, la liste des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial, il la connaît presque. "J’ai une vingtaine de noms dans la tête. Ceux qui étaient là contre l’Ukraine ont répondu aux attentes. A partir du moment où ils n’ont pas de souci physique et qu’ils sont performants dans leur club, ils sont dans leur voyage".
La Coupe du monde, pas une préparation de l’Euro 2016. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France (de 2004 à 2010) Raymond Domenech, aujourd’hui consultant Europe 1, demande à Deschamps s’il faut surtout préparer l’Euro 2016 qui se déroulera en France. "C’est inconcevable de galvauder une Coupe du monde", écarte Deschamps. "On ne va pas à une Coupe du monde pour dire ‘on se prépare pour’. La Coupe du monde, c’est la plus grande compétition qui existe".
Ribéry, "un leader technique". Interrogé sur les capacités de Franck Ribéry d’assumer un rôle de leader, Didier Deschamps n’a pas utilisé la langue de bois. "Franck, c’est un leader technique. Il y a d’autres formes de leadership mais de par ce qu’il est capable de faire, il fait bien partie des meilleurs joueurs mondiaux". Pas sûr donc que Deschamps lui confie plus de responsabilités chez les Bleus...
"Ils ont quelque chose en commun d’ultra-positif". Depuis plusieurs années, les footballeurs français ont très souvent été critiqués pour ne pas assez échangé avec leurs supporters. "Je n’ai pas ressenti un malaise entre l’équipe de France et son public. Après il y a des gens qui n’aiment pas le football ou qui le détestent. Ceux-là, on ne pourra rien y faire", constate le sélectionneur.
"Au-delà de ça, la quasi-totalité des joueurs qui sont là – mis à part Franck Ribéry et Eric Abidal qui ont connu la finale de la Coupe du monde en 2006 – ont connu que des choses négatives, voire très négatives", rappelle "DD". "Le lien qu’ils avaient avec le maillot national n’évoquait pas de souvenir positif. Là, ils ont en commun quelque chose d’ultra-positif (avec la victoire renversante face à l'Ukraine). Les joueurs qui ont décidé spontanément de chanter la Marseillaise tous ensemble et d’agiter les drapeaux. Quand il y a une victoire, tout le monde est heureux". Deschamps formule ensuite un souhait. "Pour préparer l’avenir, il faut arrêter de regarder le passé. C’est indélébile. Ça fait partie de l’histoire du football français. Mais maintenant, il faut regarder devant".
Anelka et sa quenelle. Le 27 décembre dernier, Nicolas Anelka signe un doublé le jour du Boxing Day avec West Bromwih Albion et fait une quenelle pour célébrer son premier but. "Je ne réagis pas à l’actualité", écarte encore Didier Deschamps. "J’ai pris cette décision depuis le départ et je pense que c’est une bonne décision. Il y a tellement de choses qui sortent et là, ça dépasse tellement le cadre sportif".
Zidane sélectionneur des Bleus un jour ? Interrogé sur l'avenir des Bleus et sur son éventuel successeur, Deschamps n'écarte pas l'hypothèse Zidane. "C'est une possibilité. Pourquoi pas", lâche l'actuel patron des Bleus. "Il est diplômé, il veut être à cette place, alors pourquoi pas". "Après 2016, je ne sais pas ce que je ferai".
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