Mondial : pourquoi l’Amérique latine cartonne

Le Chili fait partie des équipes surprises qui seront présentes en huitièmes de finale.
Le Chili fait partie des équipes surprises qui seront présentes en huitièmes de finale. © REUTERS
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L’AMÉRIQUE, JE LA VEUX... À l’issue du premier tour, le continent américain est le plus représenté. Europe 1 vous dit pourquoi.

L’INFO. L’Europe au tapis, le continent américain au top. C’est l’un des enseignements majeurs que l’on peut tirer de cette première phase de Coupe du monde. Alors que le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre ou l’Italie ont terminé leur Mondial, il reste 10 équipes d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud encore en lice en huitièmes de finale. Le hasard ? Certainement pas. La météo ? La condition physique des joueurs américains ? Le public ? Un peu de tout ça. Europe 1 analyse les raisons d’un mondial 2014 aux forts accents latins.

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Parce qu’ils jouent (presque) à la maison. C’est une explication évidente mais qui a son importance. Le public des équipes américaines, plus particulièrement celles d’Amérique du Sud, est plus vivant, plus encourageant et plus bruyant que celui des équipes européennes. Contre l’Espagne par exemple, le Chili, vainqueur des champions du monde en titre (2-0), avait la quasi-totalité du stade Maracana derrière lui. Idem pour la Colombie, suivie par des dizaines de milliers de supporters à chaque matches ou encore l’Argentine, même si les fans des coéquipiers de Lionel Messi étaient plutôt attendus. Chili, Colombie et Argentine, trois équipes qui ont passé les poules sans encombre.

Meilleure résistance à la température. L’autre facteur évoqué par de nombreuses équipes éliminées est la météo. En jouant au mois de juin au Brésil, notamment avec des matches programmés à 13 heures, les effectifs européens savaient qu’il fallait s’attendre à de fortes chaleurs. L’Italie est l’équipe qui a le plus souffert du climat brésilien, avec des matches joués sous une température moyenne de 30°C et un taux d’humidité de 78% sur ses trois matches. À titre de comparaison, le thermomètre des Bleus affichait, en moyenne toujours, 22°C lors des trois matches de poules de la France. Les joueurs d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, eux, sont plus habitués à évoluer dans ces conditions de jeu, ce qui s’est confirmé sur le terrain.

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Physiquement et tactiquement mieux préparés. Mais la météo ne suffit pas à expliquer les bonnes performances des joueurs du Costa Rica ou du Mexique, explique l’entraîneur franco-uruguayen Pablo Correa : “Si c’était au Mexique, en altitude, oui. Mais là, les matches se jouent presque tous au niveau de la mer. Je pense que c’est davantage lié à une fraîcheur des ‘petites’ sélections”, analyse l’ex-coach de Nancy dans L’Équipe. Même son de cloche du côté de Cesare Prandelli, lucide après l’élimination de son équipe d’Italie dès les poules : “les sélections latino-américaines possèdent une énergie particulière et elles ont préparé ce Mondial, physiquement et tactiquement”. À titre d’exemple, le Costa Rica a commencé sa préparation dès le 5 mai. Résultat : le ‘Petit poucet’ est sorti en tête de son groupe de la mort, battant au passage l’Italie et tenant en échec l’Angleterre. Mais que les Européens se rassurent : il y a quatre ans, en Afrique du Sud, sept équipe américaines faisaient leurs valise à l’issue des poules. De quoi fantasmer sur une nouvelle alternance euro-américaine pour 2018, en Russie ?

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