La France réussit ses mondiaux. C’était l’épreuve-reine de ces championnats du monde, celle qui récompense les cuisses les plus puissantes, les plus explosives : la compétition de vitesse, 200 mètres avalés à plus de 70 kilomètres heure de moyenne, sur une piste inclinée. Un exercice d’équilibriste et de fin tacticien sur lequel s’est imposé pour la quatrième fois de sa carrière le Français Grégory Baugé, grand spécialiste de la discipline. Avec ce dernier titre, la France est la seule nation à terminer la compétition avec cinq médailles d'or : la vitesse par équipes, le keirin, le kilomètre, la vitesse et, un peu plus tôt dans la journée de dimanche, l'américaine, sur laquelle se sont imposés la paire tricolore Bryan Coquard-Morgan Kneisky.
La fusée Baugé. En finale de la vitesse, Baugé a disposé du Russe Denis Dmitriev dans un duel à sens unique. C’est d’abord mentalement que le pistard a pris le dessus dès la première manche. Les deux hommes se sont tancés du regard, quasiment à l’arrêt sur la piste l'espace de quelques secondes. Le Français a su attendre le moment idéal pour accélérer et contenir son adversaire. La deuxième manche n'a fait que confirmer la supériorité du pensionnaire de l'US Créteil, déjà sacré dans cette discipline en 2009, 2010 et 2012.
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Duel fratricide. Un peu plus tôt dans la journée, Baugé avait brisé le rêve de triplé de son coéquipier François Pervis, champion du monde en titre. Pervis, déjà vainqueur sur l’épreuve de keirin et sur le kilomètre, s’est incliné face à Grégory Baugé dès les quarts-de-finale, lors de la finale avant l'heure du tournoi. Les deux hommes ont beau être amis, ils ne se sont pas épargnés sur la piste. Baugé a remporté le match deux manches à une, profitant de son "explosivité" et de deux erreurs tactiques de François Pervis pour le devancer assez facilement dans les manches 2 et 3.