US OPEN - Le Français vise un premier succès sur Djokovic, adversaire en quart de finale. En battant Richard Gasquet lundi, Gaël Monfils a mis fin à dix ans d'absence d'un représentant tricolore en quarts de finale de l'US Open. Il est ainsi devenu le sixième Français à réussir cette performance depuis le début de l'ère Open en 1968. Son prochain objectif est de rejoindre Cédric Pioline, le seul à avoir franchi ce cap, et ce à deux reprises (1993, 1999). Pour ce faire, le 19e joueur mondial va devoir réussir sa première perf de la quinzaine, mercredi, devant la tête de série n°3, Novak Djokovic. Une victoire du Parisien serait d'autant plus remarquable qu'il a toujours perdu - sur le grand circuit - face au Serbe. Leurs quatre précédents ont toujours donné lieu à des luttes serrées, comme en finale à Bercy l'an dernier (6-2, 5-7, 7-6), mais n'ont jamais tourné en faveur du Français. "J'ai une revanche à prendre", a d'ailleurs déclaré Monfils. D'autant plus que la première rencontre entre les deux hommes, ici-même en 2005, s'était assez moyennement passée après une victoire à l'arraché d'un Djokovic maintes fois à l'article de la mort. "Je le connais parfaitement, raconte le Tricolore. Son futur adversaire ne dit pas le contraire. "Nous avons grandi ensemble, nous sommes de la même génération de juniors et nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises, donc nos jeux n'ont pas de mystère l'un pour l'autre." Il n'y aura donc pas de surprise pour l'un comme pour l'autre pour leur troisième affrontement ayant pour cadre une levée du Grand Chelem. Et les deux hommes, sur ce qu'ils ont montré ces derniers jours, ne sont pas loin de la grande forme. Djokovic: "Physiquement, c'est l'un des mecs les plus forts""Je me sens fort, c'est le plus important", confiait «Djoko» dans la foulée de sa leçon donnée à Mardy Fish en huitièmes de finale. Ce qui n'empêche pas le finaliste 2008 de rester très méfiant au moment de s'attarder sur les qualités du Français. "Physiquement, c'est l'un des mecs les plus forts et les mieux préparés du circuit, reconnaît-il. Lui est du genre « flashy » mais s'il commence à bien jouer, il peut battre n'importe qui. Car il est tellement rapide, athlétique et costaud qu'il ramène beaucoup de balles. Je devrais être prêt, patient et attendre des opportunités." Écoeuré au tour précédant par les qualités physiques de son pote, Gasquet avait été jusqu'à le surnommer le "Bolt du tennis". Seulement, contre Djokovic, ses qualités de coureur infatigable n'ont jusqu'alors jamais fait la différence. Et s'il assure travailler pour utiliser ses "qualités pour être plus offensif", le protégé de Roger Rasheed possède une arme dont il veut se servir. "Je peux avoir le public derrière moi", prévient-il, lui toujours prêt à haranguer la foule après l'avoir régalée de ses glissades dont il a le secret. Avec l'espoir de réussir enfin à faire plier l'une des ses bêtes noires: "Nous avons toujours fait des matches serrés. Et cette fois j'espère gagner." Le moment serait bien choisi.