TENNIS - Après 2 mois d'absence, le Français a renoué avec le succès au 1er tour à Madrid.Bien sûr tout ne fut pas parfait, quelques glissades et coups approximatifs auront nuancé la performance de l'intéressé - comme la modestie de son adversaire - mais l'essentiel était ailleurs ce lundi pour Gaël Monfils. Deux mois après s'être résolu à quitter le circuit pour soigner une blessure à la main gauche contractée face à l'Allemagne en Coupe Davis, le Francilien s'est offert un retour gagnant sur la terre battue du Masters 1000 de Madrid. Un retour en deux actes (6-2, 7-5), et 1h24, fatal à Stéphane Robert. On n'en attendait pas moins il est vrai de la part du plus qualifié des Français sur la surface ocre. Fût-il diminué.Face à la tête de série madrilène n°12 et 18e joueur mondial se dressait en effet un Robert 66e à l'ATP, certes finaliste à Johannesburg cette saison mais crédité de références limitées sur la brique. Écarté des les premiers tours des tournois de Monte-Carlo, Barcelone et Munich ces dernières semaines, celui-ci ne comptait guère sur le revêtement qu'une victoire sur la terre de Casablanca avant d'en découdre avec Monfils ce lundi. Un précédent qui ne suffisait pas à impressionner son adversaire.Un physique très affinéBien que spectaculairement amaigri, ce dernier avait tôt fait d'imposer sa puissance, prenant le service de son opposant d'entrée de match, avant de se relâcher à son tour à 2-1, pour laisser revenir Robert à 2-2. Impitoyable toutefois dès lors que son compatriote lui concédait une balle de break, Monfils convertissait ses deux opportunités suivantes en jeux, pour empocher sans avoir à s'employer outre mesure le premier set (6-2). Piqué au vif, Stéphane Robert réagissait bien à l'amorce de la deuxième manche, enchainant notamment deux jeux blancs pour mener 0-3. Seulement le protégé de Roger Rasheed démontrait alors que son mental, au contraire de son physique, n'avait en rien été altéré par ses deux mois d'abstinence.A 2-4 en faveur de Robert, Gaël Monfils reprenait la mise en jeu de son rival, confirmait sur son service (4-4), puis breakait de nouveau à 5-5 pour s'offrir une occasion de conclure les débats sur son service. Une aubaine qu'il ne laissait pas passer, autoritaire comme à ses plus belle heures terriennes - celles qui lui ont valu par le passé de rallier les quarts et même les demi-finales (en 2008) des Internationaux de France. Ça tombe bien, dans deux semaines débute l'incontournable rendez-vous de la Porte d'Auteuil. Un passage obligé que l'intéressé prépare généralement très mal. Cette année, Monfils pourrait néanmoins être tenté de revoir ses habitudes. A Madrid cette semaine ou à Nice dans huit jours...