HANDBALL - Montpellier a dominé Saint-Raphaël dimanche en finale de la Coupe de la Ligue. C'est le premier trophée de la saison pour Montpellier, et certainement pas le dernier. L'hégémonique leader du championnat de France a récupéré une Coupe de la Ligue qu'il avait égaré l'an dernier à Miami où, à la surprise générale, Istres lui avait volé la vedette lors d'une finale jouée devant des gradins vides. Il y avait plus de monde dimanche au Palais des Sports de Beaulieu à Nantes pour voir un duel de Sudistes, avec les Montpelliérains d'un côté donc, et Saint-Raphaël de l'autre. Bien que larges vainqueurs d'une demi-finale à sens unique la veille devant Chambéry (37-23), les Montpelliérains, archi favoris de cette finale, refusaient de sous-estimer un adversaire au profil étrangement ressemblant à celui des Istréens l'an passé. Vainqueurs de Dunkerque à l'issue d'une séance de jets de 7 mètres samedi, les Varois ont fait les frais de cette méfiance héraultaise. Trop appliqués pour être pris à défaut par une formation ne jouant pas dans sa cour, celle des très grands, les Montpelliérains ont eu besoin de vingt minutes pour prendre la mesure des joueurs de l'ancien gardien de l'équipe de France Christian Gaudin. Canayer: "Ce titre était notre premier gros objectif de la saison" Vaillants, les actuels quatrièmes de la D1 française ont d'abord bien résisté, jusqu'à 11-11. Après, la machine héraultaise s'est mise en marche et les Varois se sont fait broyer par Nikola Karabatic et ses partenaires. Supérieurs dans tous les secteurs, grâce à ses individualités mais aussi un jeu collectif de plus en plus rôdé, les hommes de Patrice Canayer ont d'abord signé un 9-2 pour rejoindre les vestiaires avec un matelas confortable (20-13). Les Guigou, Tej, Accambray et autres Kavticnic continuaient de s'en donner à coeur joie après le repos et l'écart prenait des proportions trop grandes, jusqu'à +13 (31-18, 48e), pour une équipe de Saint-Raphaël vaillante bien que dépassée par la vista de son adversaire. Au coup de sifflet final, le tableau d'affichage indiquait ni plus ni moins que l'écart de niveau entre une bonne équipe européenne et une bonne équipe à l'échelon hexagonal (37-25). Assuré, sauf cataclysme, de décrocher au printemps un douzième sacre de champion de France, Montpellier sera également difficile à arrêter en Coupe de France, où il recevra Dunkerque en quarts de finale, et nourrit de grosses ambitions en Ligue des Champions où les choses sérieuses débuteront à la fin du mois avec les huitièmes de finale. "Ce titre était notre premier gros objectif de la saison, expliquait Patrice Canayer, satisfait de la prestation de ses joueurs, devant les caméras d'Orange Sport. Je suis satisfait parce qu'on a bien maitrisé la demi-finale et la finale. On a une belle équipe mais encore faut-il le montrer sur le terrain. Maintenant pour le championnat ce n'est pas encore terminé, et la Ligue des Champions c'est quand même compliqué." Certes, mais la mesure de l'entraîneur héraultais ne peut nous empêcher que la razzia montpelliéraine n'a fait que commencer à Nantes.