José Mourinho n'est plus en odeur de sainteté au sein de la Maison Blanche. L'entraîneur portugais du Real Madrid a une nouvelle fois été sifflé lors de la présentation des équipes, mercredi, avant le quart de finale de Coupe du Roi contre le Celta Vigo. Arrivé en 2010, "Mou" commence à agacer les supporters par ses déclarations nébuleuses et son égocentrisme. Mais, au-delà de son comportement, il y a aussi le terrain, avec la mise à l'écart pendant deux matches de l'icône Iker Casillas, 14 ans d'ancienneté au Real, et un écart désormais rédhibitoire sur le Barça en Liga, avec 16 points de retard.
Des sifflets et des applaudissements, mercredi :
Selon une enquête menée juste avant la rencontre face à la Real Sociedad, dimanche dernier, auprès de 704 supporters, près de deux tiers d'entre eux ont désormais une image négative du technicien portugais. Les avis défavorables représentent 61,6% et les avis favorables seulement 33,1%. Ils sont également une grande majorité à considérer que le président du Real, Florentino Perez, a accordé un trop grand pouvoir à Mourinho. Dans cette même enquête réalisée par l'institut Sigma Dos, les socios du Real accordent une note de 6,68 sur 10 aux résultats de Mourinho, contre 8,82 dans une enquête semblable en mars 2011, alors que le Real se rapprochait du titre de champion d'Espagne. Mais, et c'est tout le paradoxe de cette enquête, 54,4% des personnes interrogées pensent que "Mou" devrait rester en place la saison prochaine. Le résultat de mercredi soir risque de maintenir ce trouble. Car non seulement le Real a décroché son billet pour les quarts de finale de la Coupe du Roi en étrillant le Celta Vigo (4-0, 1-2 à l'aller) mais il a en plus déployé un jeu agréable, loin des dernières performances quelconques livrées le mois dernier en Liga.
Le Real écrase le Celta Vigo :
L'homme clé de cette rencontre a été Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé, deux jours après avoir vu le Fifa Ballon d'Or lui passer sous le nez. Ronaldo, ou le plus grand défenseur de Mourinho. "L'entraîneur va rester, c'est évident, et il faut l'encourager", a souligné "CR7" en zone mixte. "Il fait tout ce qu'il peut pour que nous gagnions. Evidemment, certaines personnes peuvent ne pas être contentes parfois, mais il faut tout de même nous encourager, pas nous critiquer." En poursuivant sa route en Coupe du Roi, le Real garde l'espoir de remporter un titre cette saison. Mais ce sont surtout les 13 février et 5 mars que le Real est attendu, contre Manchester United, en 8es de finale de la Ligue des champions.
Car, plus que le titre de champion d'Espagne, presque définitivement envolé, c'est la conquête d'un dixième titre européen qui obsède le club madrilène. "L'année qui vient est encore longue. En championnat, nous avons déçu, mais il reste encore la Coupe et la Ligue des champions. Je suis sûr que nous pouvons aller chercher quelque chose. Il faut donc nous pousser", a insisté Ronaldo, dont la tête semble être à nouveau 100% à Madrid. Malgré les sifflets et la défiance dont il fait actuellement l'objet, Mourinho n'a lui visiblement pas perdu son envie de gagner. Mercredi, alors que Ronaldo venait de s'écrouler aux abords de la surface de réparation sans obtenir de coup franc, "Mou" s'est saisi du ballon et l'a balancé de rage en direction du banc.
Mourinho s'énerve sur le banc :
Dans les jours qui viennent, le Real de Mourinho et Ronaldo, tous deux revanchards, risque de ne pas être bon à prendre...