LIGUE DES CHAMPIONS - Au fil de la compétition, José Mourinho a régalé avec sa verve.Grand artisan de la qualification de l'Inter Milan pour la finale de la Ligue des champions, samedi, face au Bayern, José Mourinho a également animé la compétition par sa mauvaise foi assumée et ses petites phrases fracassantes. Nous en avons retenu cinq, qui en disent beaucoup sur l'homme et le technicien.Huitièmes de finale : Chelsea - Inter 0-1 (1-2 à l'aller) "Chelsea a montré de la frustration, celle que ressent une équipe face à un adversaire supérieur." À l'issue d'un match accroché (huit cartons jaunes, un rouge), l'Inter s'impose à Stamford Bridge et Mourinho fait tomber son ancien club avec délectation. Solide défensivement et dominateur en seconde période, l'Inter a également bénéficié sur ce match de la clémence des arbitres, qui n'ont pas sanctionné tirages de maillot et plaquages dans la surface de réparation milanaise. Mais ça, "Mou" s'est bien gardé d'en parler...Quarts de finale : CSKA Moscou - Inter 0-1 (0-1 à l'aller) "C'est la quatrième fois que j'arrive en demi-finales : j'ai gagné une fois, une autre fois j'ai perdu aux tirs au but et une fois j'ai été éliminé par un but qui n'en était pas un." Vainqueur de la compétition avec Porto en 2004, Mourinho n'est pas parvenu à s'imposer avec Chelsea, qu'il a entraîné de 2004 à 2007. Mais "The Special One" a de la mémoire. En 2007, les Blues avaient été éliminés aux tirs au but par Liverpool et, deux ans auparavant, ils avaient cédé sur un but de Luis Garcia, dont on n'a jamais su si le ballon avait franchi la ligne... Et ça, le Portugais n'a jamais digéré.Demi-finales : Barcelone - Inter 1-0 (1-3 à l'aller) "C'est ma plus belle défaite et le plus beau moment de toute ma carrière !" L'Europe du football redécouvre le catenaccio avec une Inter Milan qui a défendu à onze puis à dix pendant l'intégralité du match. De retour dans le club où il avait été adjoint de Louis van Gaal, qu'il retrouve aujourd'hui en finale de la Ligue des champions, Mourinho goûte particulièrement cette qualification, court sur la pelouse et en parade devant la tribune présidentielle. Inoubliable."Je respecte le foot italien mais je ne l'aime pas." Toujours dans la même conférence de presse, Mourinho se paie le football italien, avec lequel il entretient une drôle de relation amour-haine. Pourtant, cette saison, Mourinho peut marquer l'histoire du football transalpin en permettant à l'Inter de devenir le premier club italien à réaliser le triplé Championnat - Coupe - Ligue des champions. Mais son avenir, Mourinho le voit au Real Madrid, qu'il veut "entraîner à 100%".Finale: Bayern Munich - Inter Milan "C'est la rencontre la plus importante du monde, plus importante que la finale du Mondial." Jamais avare en exagération, le Portugais s'est laissé aller cette semaine à comparer la finale de la Ligue des champions à celle du Mondial. En insitant, bien évidemment, sur la portée de celle qu'il va disputer. "Parce que les joueurs sont meilleurs que ceux des sélections, comme la qualité de jeu. Les équipes nationales ne peuvent pas acheter de joueurs, tout juste changer les passeports de quelques brésiliens". Et avec Julio Cesar, Maicon, Lucio et Thiago Motta, Mourinho en connaît un rayon en termes de passeports et de Brésiliens...