Evra, Abidal et Toulalan ont été entendus par la commission de discipline de la FFF. Près de deux mois après l'un des plus sombres épisodes de l'histoire du football français et la grève de l'entraînement, le 20 juin dernier, d'une équipe de France pathétique lors de la Coupe du monde sud-africaine, les leaders des Bleus étaient mardi matin au siège de la Fédération française de football (FFF) pour répondre de leurs actes. Pour ce qui est des sanctions, elles ne seront connues que mardi dans la soirée, voire mercredi. Convoqué par la commission de discipline, Jérémy Toulalan, Patrice Evra et Eric Abidal ont répondu aux questions pendant près de quatre heures avant de sortir aux alentours de 14 heures, sans répondre aux questions de journalistes. Les deux autres joueurs qui auraient dû se présenter, Franck Ribéry et Nicolas Anelka, n'étaient pour leur part pas présents lors de ces auditions. Valentin: "Une seconde chance" De leur côté, Jean-Pierre Escalettes, ancien président de la Fédération, Alain Boghossian, entraîneur adjoint au moment des faits, et Raymond Domenech ont été entendus en tant que témoin. Le sélectionneur des Bleus était arrivé assez tôt dans la matinée, et a fait une entrée en courant dans le bâtiment pour fuir les questions. En début d'après-midi, il n'était toujours pas sorti. Ecoutez Jean-Louis Valentin au micro d'Europe 1: Enfin, un seul acteur s'est exprimé à sa sortie. Il s'agit de Jean-Louis Valentin, ancien directeur général adjoint de l'équipe de France, lui aussi appelé en tant que témoin. "En aucun cas, il y avait d'un côté les accusateurs et de l'autre les accusés. Les joueurs m'ont semblé vraiment très sincèrement désolés de ce qui s'était passé. Et j'ai senti qu'ils avaient été très marqués par cet événement", a expliqué le dirigeant au micro d'Europe 1, avant d'invoquer "une seconde chance" pour ces derniers: "Tout le monde a pris conscience qu'il y avait eu un dérapage collectif et maintenant il faut savoir tourner la page et passer à autre chose".