Dix Français en NBA. Ce n’est certes pas un record - ils étaient 13 en 2013 -, mais les "Frenchies" sont toujours en nombre dans la prestigieuse ligue américaine. Il s'agit du deuxième contingent étranger le plus important derrière le Canada (12). Tony Parker et Boris Diaw, auréolés du titre l’an passé avec les San Antonio Spurs, n’ont plus rien à prouver, tout comme Joakim Noah aux Chicago Bulls, élu meilleur défenseur de la Ligue la saison passée. Pour les autres représentants tricolores, jugés "opérationnels" par le directeur technique national (DTN) Patrick Beesley, il va falloir cravacher pour se faire une place au soleil dans une NBA ultra-concurrentielle.
Batum, toujours plus haut. Parmi les Frenchies en progression, c’est lui qui a fait la plus forte impression l’an passé. L’ailier de Portland fait partie des incontournables de sa franchise et ses statistiques en saison régulière (56,6% au shoot, 5,1 passes décisives par match), attestent de la nouvelle dimension prise par "Batman" chez Trail Blazers.
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Si sa première participation en play-offs s’est soldée par une cuisante défaite face au futur champion, les Spurs de Tony Parker (1-4), Batum a grandi, mûri et son Mondial en est le parfait exemple. En l’absence de "TP", le joueur de 25 ans a pris le jeu à son compte en étant décisif dans les matches couperets. "Il ressort renforcé du Mondial, il a pris ses responsabilité et a été élu dans le meilleur 5 de la compétition", estime au micro Europe 1 Patrick Beesley.
Décollage prévu pour Gobert. Nicolas Batum n’est pas le seul à avoir profité de la Coupe du monde pour prendre de l’envergure. D’autres Français se sont également relancés en vue de la nouvelle saison NBA. C’est le cas notamment du Rudy Gobert. Auteur d’une excellente pré-saison avec son club des Utah Jazz où il a notamment réalisé un match incroyable contre les Los Angeles Clippers (vidéo ci-dessous), il doit maintenant confirmer. "Rudy a montré d’énormes qualités au Mondial, il faut maintenant qu’il réussisse à mettre tout ça en forme", analyse Patrick Beesley. "Mais quand on voit sa mobilité, son envergure, il va bientôt se réaliser (en tant que joueur, ndlr)".
Le match énorme de pré-saison de Rudy Gobert:
Des opportunités pour Fournier et Ajinça. Evan Fournier est également attendu. Avec la blessure de Victor Oladipo, l’arrière tricolore va pouvoir bénéficier d’un temps de jeu supplémentaire au Magic d'Orlando, même s'il n'évolue pas dans la franchise la plus flamboyante de la Ligue.Mais après un Mondial prometteur, l'ancien joueur de Nanterre a des fourmis dans les jambes. Parmi les autres joueurs qui pourraient tirer leur épingle du jeu, il y a Alexis Ajinça. Son retour en Europe pour retrouver du temps de jeu a été salvateur. Il a réalisé une bonne pré-saison avec La Nouvelle-Orléans, à tel point qu’il est le pivot numéro 2 derrière le Turc Omer Asik. Pour un autre pivot, Kévin Séraphin "c’est un tournant", dixit Patrick Beesley. "Après deux années difficiles à cause des blessures, s’il ne parvient pas à s’imposer cette saison, cela risque d’être compliqué pour lui."
Inglis, drafté par les Bucks:
With the 31st pick in the 2014 NBA Draft the Milwaukee Bucks select Damien Inglis. #BucksDraftpic.twitter.com/mfIC144Ixg— Milwaukee Bucks (@Bucks) 27 Juin 2014
L’inconnue Inglis. C’est le petit nouveau du contingent tricolore. Damien Inglis, 19 ans, a décidé de sauter quelques étapes après une saison convaincante à Roanne. Drafté en 31e position par les Bucks de Milwaukee, ce dernier s’est malheureusement blessé, loupant toute la pré-saison. "Je ne sais pas du tout s’il va avoir sa place, je suis curieux de le voir, car je pensais que c’était un peu tôt", concède Patrick Beesley, qui suit les pérégrinations des Français de NBA depuis de nombreuses années. "Après, il n’y a rien de surprenant. Il est possible qu’il joue quelques minutes." Il faudra pour cela attendre au moins six semaines, le temps qu’Inglis soit remis sur pieds.