NBA, l'inévitable lock-out

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Paul ROUGET , modifié à

Comme en 1999, la NBA s'apprête à connaître de sombres heures puisque la saison 2011-2012 pourrait être raccourcie voire annulée, en raison de profonds désaccords financiers entre les propriétaires et les joueurs. Une situation presque inévitable, avec des conséquences étonnantes, notamment sur Internet...

Comme en 1999, la NBA s'apprête à connaître de sombres heures puisque la saison 2011-2012 pourrait être raccourcie voire annulée, en raison de profonds désaccords financiers entre les propriétaires et les joueurs. Une situation presque inévitable, avec des conséquences étonnantes, notamment sur Internet... La NBA est un véritable business. Et pour ceux qui auraient tendance à l'oublier, la prochaine saison - ou ce qu'il pourrait en rester - s'apprête à rafraîchir quelques mémoires. Faute d'entente entre les propriétaires des franchises et les représentants des joueurs jeudi, l'exercice 2011-2012 devrait ainsi être, au mieux, amputé de quelques mois (ce qui avait le cas en 1999, ndlr), ou, dans le pire des cas, tout bonnement annulé. Pourquoi ? Principalement parce que selon la NBA, une grande majorité d'équipes (22 sur 30 pour les clubs mais moins de 10 selon les joueurs, ndlr) perdrait de l'argent, notamment à force de proposer de juteux contrats longue durée à des joueurs qui récoltent 57% des revenus générés par le championnat, une situation que les propriétaires n'acceptent plus. Les joueurs NBA sont eux prêts à faire des concessions, comme une réduction de salaire de 500 millions de dollars sur les cinq prochaines saisons, mais pas à faire une croix sur un salary-cap relativement malléable et surtout sur leurs contrats garantis. "Pour nous c'est l'aspect le plus important, confirme Kevin Durant, la star du Thunder. Et les équipes peuvent toujours décider si elles ne veulent plus d'un joueur. Ces contrats sont une vraie sécurité pour nous. On espère donc les conserver." Des positions aux antipodes qui ont entraîné un inévitable lock-out, en vigueur à partir de jeudi soir minuit, heure de la côte est, soit six heures du matin en France. "J'aimerais, bien sûr, qu'on parvienne à trouver un accord, estimait pour sa part David Stern, le "big boss" de la ligue nord-américaine depuis 1980, avant une réunion de la dernière chance entre les différentes parties, couronnée d'échec après trois heures de tractations. Ne pas y parvenir devrait inquiéter tout le monde." Une inquiétude qui grandit de part et d'autre, même si les propriétaires sont, eux, prêts à aller jusqu'au bout de leur raisonnement, alors que la dernière saison a pourtant suscité beaucoup d'engouement. Les joueurs, représentés par Billy Hunter et le meneur des Lakers Derek Fisher, se préparent donc au pire, une saison off qui pourrait également avoir un fort impact au niveau médiatique, puisque les sites Internet de la NBA et de toutes les franchises pourraient être contraints d'éliminer toute image ou vidéo datant de 1993 ou après... Ça promet !