TENNIS - A Rome, l'Espagnol a dû batailler pour se qualifier pour la finale face à Gulbis.Il a failli redescendre sur terre. Intouchables ces dernières semaines sur terre battue, Rafael Nadal a enfin trouvé quelqu'un pour le pousser dans ses derniers retranchements, en la personne d'Ernests Gulbis. Le Letton, dont le talent dépasse certainement son actuel classement (40e mondial), a bien failli devenir le premier joueur à battre Nadal et Federer sur l'ocre dans un même tournoi. Mais l'Espagnol a fait la différence en toute fin de match, conclu après plus de 2h47 de jeu (6-4, 3-6, 6-4), et reste en lice pour un cinquième doublé Monte-Carlo-Rome.Pourtant, Gulbis a lutté avec ses armes. Dès les premiers points, malgré un break d'entrée pour Nadal, le Letton mettait rapidement son jeu d'attaque en place, s'appuyant sur son coup droit foudroyant. Gulbis s'accrochait, tenait le choc dans le jeu de fond de court, et passait même à un point du débreak en fin de première manche (6-4). Et le quart de finaliste à Roland-Garros en 2008 repartait sur le même rythme, au point de breaker d'entrée de seconde manche et de faire perdre à Nadal son premier set dans le tournoi (3-6). Le numéro trois mondial n'avait même jamais perdu sa mise en jeu cette semaine !Toujours sans aucune retenue, il était même proche de récidiver dans la dernière manche. Nadal, après une balle de break sauvée, pouvait souffler. Le match était en train de légèrement tourner à son avantage. Impressionnants de combativité, les deux joueurs se rendaient coup pour coup. Et après avoir eu des opportunités à 3-2, et à 4-3, c'est l'Espagnol qui finissait par avoir le dernier mot, sur la mise en jeu de Gulbis (6-4). La joie de Nadal après la balle de match était à la hauteur de l'effort qu'il a dû produire...Verdasco lâché par son physiqueUn peu plus tôt, Fernando Verdasco avait fini les mains sur les genoux, trahi par son physique. Pour son quatorzième match en un peu plus de deux semaines, l'Espagnol n'avait pas les ressources pour atteindre une troisième finale de rang sur terre battue, après celles perdue face à Nadal à Monte-Carlo et remportée face à Söderling à Barcelone. Usé par son duel de la veille face à Djokovic (3h18 de jeu), le numéro neuf mondial n'a pu tenir que six jeux, le temps de mener 5-1 dans la première manche. La suite ? Une série terrible de huit jeux pour Ferrer qui, presque sans forcer, s'est retrouvé avec un set et un break d'avance (7-5, 2-0).Toujours capables de sortir quelques coups exceptionnels, Verdasco est parvenu à effacer le break pour revenir un 1-2. Mais trop irrégulier (38 fautes directes en 1h30), il n'a pu échapper à une inéluctable défaite (7-5, 6-3). Ferrer, dont le principal fait d'arme était une finale de Masters Cup perdue face à Federer en 2007, va disputer sa première finale en Masters 1000. Il prive Verdasco d'une revanche face à Nadal.