Nadal en souffrance. Rafael Nadal ne réalisera pas le Grand Chelem sur deux saisons. L'Espagnol, qui a remporté Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open l'an dernier, a été sorti en quarts de finale, mercredi, par son compatriote David Ferrer (6-4, 6-2, 6-3 en 2h33'). Cette rencontre a pris une drôle de tournure lorsque le n°1 mondial a demandé une pause médicale dès la fin du troisième jeu. Visiblement touché aux ischio-jambiers, le Majorquin, qui n'a pas souhaité en dire plus lors de la conférence de presse, est revenu des vestiaires avec un bandage à la cuisse gauche et un jeu... étrange. Auteur de plusieurs rallyes de fond de court consistants, Nadal a paru handicapé dès que Ferrer changeait de rythme et variait ses attaques. Au bord de la rupture physique et mentale, l'Espagnol n'a pas cessé d'échanger regards et invectives avec son clan avant d'essayer de renouer avec le fil de son jeu. Sans succès. Fantomatique dans les deuxième et troisième sets, il a dû s'incliner face à plus fort - et plus en forme - que lui. A lire : Nadal à bout de force
La fête pour Ferrer. Le 26 janvier, c'est la fête nationale australienne. Pour l'occasion, un feu d'artifice a été tiré juste au-dessus de la Rod Laver Arena. Le jeu, déjà décousu en raison des problèmes physiques de Nadal, a alors été interrompu pendant cinq grosses minutes dans le deuxième set, à 3-2 pour Ferrer. Son feu d'artifice à lui pouvait alors reprendre. Le Valencian a alors signé six jeux d'affilée pour se détacher inexorablement. C'est seulement la deuxième fois que le 7e joueur mondial atteint le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem, après l'US Open 2007.
Dolgopolov tombe sur Murray. Après avoir éliminé Jo-Wilfried Tsonga, tête de série n°13, et Robin Söderling (n°4), l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov, 46e mondial, rêvait sans doute d'accrocher Andy Murray (n°5). La révélation du tournoi, âgée de 22 ans, n'a pas réussi l'exploit mais il a forcé l’Ecossais à sortir le grand jeu. En quatre matches jusque-là, le finaliste de la dernière édition n'avait pas perdu un seul set et n'avait jamais encaissé plus de sept jeux par match. Cette fois, il a dû batailler pendant plus de trois heures et quatre manches (7-5, 6-3, 6-7[3], 6-3) pour se sortir du piège. "Il (Dolgopolov) n'est pas conventionnel, il joue très différemment des autres joueurs. Il est difficile de lui imposer un rythme. (…) Il va poser des problèmes à beaucoup de joueurs dans le futur", a expliqué Murray, toujours en quête de son premier titre en Grand Chelem.
Clijsters au rendez-vous. La Belge Kim Clijsters (n°3) poursuit sa route en Australie, où elle jouit d'une grande popularité depuis qu'elle a été la petite amie du héros local, Lleyton Hewitt. Mercredi, elle a écarté sans trop de souci la Polonaise Agnieszka Radwanska en trois sets (6-3, 7-6[4]). La Flamande est désormais la seule, dans le dernier carré, à avoir déjà gagné un Grand Chelem (l'US Open à trois reprises, dont la dernière édition). Jeudi, elle tentera d’atteindre la finale pour la deuxième fois à Melbourne après 2004, où elle avait été battue par sa compatriote Justine Henin. A lire : Clijsters peut encore mieux faire
Zvonareva en hommage aux Moscovites. Vainqueur sans discussion de son quart de finale face à la Tchèque Petra Kvitova (6-2, 6-4), la Russe Vera Zvonareva a tenu à rendre hommage aux victimes de l'attentat qui a fait 35 morts, lundi, à l'aéroport Domodedovo de Moscou. "Je portais un ruban noir sur ma casquette aujourd'hui (mercredi). C'était pour dire toutes mes condoléances et mon soutien à tous ceux qui souffrent chez moi", a expliqué le n°2 mondiale. "Il a fallu appeler à la maison et s'assurer que tout le monde que vous connaissez aille bien. C'est terrible." Malgré les circonstances, Zvonareva a réalisé un match très solide qui lui offre désormais la possibilité de prendre sa revanche sur Clijsters, qui l'avait battue en finale du dernier US Open.