Nadal, prophète en son pays

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François QUIVORON , modifié à

Pour les joueurs espagnols, il est difficile d'exister dans l'ombre de Rafael Nadal. David Ferrer, adversaire du n°1 mondial mercredi matin en quarts de finale de l'Open d'Australie, en sait quelque chose, lui qui est l'une de ses victimes préférées. Le Majorquin, en route vers le Grand Chelem, n'a pas l'habitude de s'arrêter en si bon chemin. Même si c'est un ami en face.

Pour les joueurs espagnols, il est difficile d'exister dans l'ombre de Rafael Nadal. David Ferrer, adversaire du n°1 mondial mercredi matin en quarts de finale de l'Open d'Australie, en sait quelque chose, lui qui est l'une de ses victimes préférées. Le Majorquin, en route vers le Grand Chelem, n'a pas l'habitude de s'arrêter en si bon chemin. Même si c'est un ami en face. Les deux derniers Espagnols en lice à l'Open d'Australie, Rafael Nadal et David Ferrer, s'affrontent ce mercredi matin en quarts de finale à Melbourne. Ce choc, le quinzième entre les deux hommes sur le circuit (11-3 pour Nadal), pourrait une nouvelle fois marquer la domination du Majorquin sur le reste de ses compatriotes. Car derrière le n°1 mondial, difficile d'exister, même pour Ferrer qui pointe à la septième place du classement ATP. "En Espagne, on a eu la chance d'avoir pendant près de quinze ans des joueurs d'exception. Ensuite Rafa est arrivé et il a éclipsé tout le monde, il a provoqué un "boom" dans le tennis espagnol, a expliqué le Valencian à l'agence EFE. C'est vraiment un joueur d'exception, il n'y en a jamais eu un comme lui auparavant. Il apporte vraiment beaucoup au tennis." Tenir la comparaison relève dès ors presque de la mission impossible. Ferrer va pourtant s'y atteler avec ses armes et sa rage de vaincre. Avec aussi le souvenir bien ancré dans sa tête qu'il a battu Nadal la dernière fois qu'ils se sont affrontés en Grand Chelem. C'était en huitièmes de finale à l'US Open en 2007 (6-7, 6-4, 7-6, 6-2), deux ans après la correction infligée par le Majorquin en quarts à Roland-Garros (7-5, 6-2, 6-0). Depuis trois ans, Nadal martyrise son compatriote, ne lui laissant que des miettes (un set abandonné en sept rencontres). Et même si son tableau a été plus que clément depuis le début de l'épreuve, avec Marin Cilic comme adversaire le mieux classé (15e), le n°1 mondial a fait honneur à son statut de candidat au Grand Chelem, à savoir détenir les quatre tournois majeurs en même temps, exploit inédit depuis Rod Laver en 1969. Ferrer a lui aussi été épargné puisque sur la route des quarts, il n'a pas affronté une seule tête de série. Mais le Valencian n'a pas encore connu la défaite depuis le début de la saison, compilant huit victoires consécutives entre son titre à Auckland (le dixième de sa carrière) et les quatre tours franchis à Melbourne. "On se connait parfaitement, on s'est affrontés à plusieurs reprises. En plus, il joue bien en ce moment, il a gagné à Auckland, il est en quarts à Melbourne, a détaillé Nadal. Ce ne sera pas un match facile. Je lui souhaite le meilleur. Heureusement pour moi, je peux jouer mon meilleur tennis et j'ai des chances de gagner." Malheureusement pour Ferrer, sans doute encore réduit au rôle de faire-valoir...