Dans une équipe complètement coupée en deux, la défense lyonnaise a pris l'eau de toute part, laissant le loisir à Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et Marcelo d'exprimer leur talent. Symbole de cette déroute défensive, l'axe composé par Bakary Koné et Dejan Lovren, complètement dépassé dans les duels et son placement. Dans ce contexte, Hugo Lloris a longtemps sauvé la baraque avant de subir la maestria merengue. Bakary KONE: 2,5 Un cauchemar pour le Burkinabé. Plutôt facile depuis son arrivée dans le Rhône, et notamment en Ligue des champions, il a connu un baptême du feu très douloureux pour son premier test européen grandeur nature. Son marquage a été très élastique, son placement défensif très hasardeux et sa vélocité clairement remise en question. Pas au niveau et un statut de titulaire désormais menacé par le retour de Cris. --------------------------------------------------- Hugo LLORIS: 4 Il prend quatre buts, dont un sur lequel il commet une grosse faute de main, mais a empêché une plus grosse correction. Absent le week-end dernier lors de la réception de Nancy, il a vite retrouvé ses repères en se montrant vigilant sur une frappe vicieuse de Ronaldo (6e) puis sur une passe en retrait improbable de Lovren (13e). Chanceux de voir "l'exter" de Marcelo (21e) ou la mine de Ronaldo (42e) filer hors cadre. Une deuxième période plus mitigée avec plusieurs arrêts délicats mais des hésitations coupables. Anthony REVEILLERE: 3 Le capitaine d'un soir a souffert dès que le Real a accéléré le rythme et pris de la vitesse. Entre les montées plongeantes du diable Marcelo et les accélérations de Ronaldo, il a eu du travail pour deux et a déjà eu un mal fou à défendre sur l'un de ses deux martyrs qui l'ont fait tourner en bourrique. Pour sa défense, il n'a pas forcément été aidé par Briand. Fautif sur le deuxième but, il a essayé de secouer le cocotier lyonnais, et notamment son axe central, sans grande réussite. Dejan LOVREN: 3,5 Pas le même Lovren, solide dans les duels, que depuis le début de saison. Il a laissé des trous béants dans son dos, dans lesquels Benzema et consorts ont pris un malin plaisir à se faufiler. Un peu plus vaillant après la pause avec un ratio de ballons récupérés plus conforme à son niveau. Si l'on savait que ce n'était pas un as de la relance, sa passe en retrait plus qu'osée a failli tromper Lloris et le reste de ses tentatives s'est soldé par un déchet désolant. Aly CISSOKHO: 4 Le côté gauche étant le point fort du Real, là notamment où il finit ses actions, il n'a pas beaucoup vu le ballon, se contentant de couper les trajectoires quand il le fallait (4e, 36e). Il aurait pu prendre un peu plus souvent son couloir mais a certainement dû avoir peur du retour du bâton. Dommage parce qu'il avait de l'énergie. Gueida FOFANA: 3 Sur la pelouse du stade Santiago Bernabeu, le Havrais a pu s'apercevoir de la différence de niveau qui existe entre la Ligue 1 et la Ligue des champions et, donc, du chemin qui lui restait à parcourir pour rivaliser avec les meilleurs joueurs du monde. Beaucoup moins en vue que son compère Kim Källström. Son impact physique n'est pas à négliger, mais encore faut-il qu'il s'en serve, de son physique. Il est, par exemple, beaucoup trop gentil sur le troisième et avant-dernier but du Real (55e). Kim KALLSTROM: 4 Comme Jimmy Briand, le Suédois est coupable de mollesse sur le corner victorieux du Real Madrid (1-0, 19e). Cependant, il s'est bien rattrapé en dégageant de la tête un coup franc dangereux en faveur des Madrilènes (34e). Parfois approximatif, souvent dépassé par la vitesse du trio Angel Di Maria-Mesut Ozil-Cristiano Ronaldo. À sa décharge, il n'a pas été aidé par Gueida Fofana dans le premier 4-4-3 de l'ère Rémi Garde. Yoann GOURCUFF: 3,5 À la surprise générale, le Breton a été titularisé par son entraîneur, Rémi Garde. Malheureusement pour l'Olympique Lyonnais, le meneur de jeu n'a pas mené grand-chose. À peine revenu de blessure, donc pas tout à fait prêt, il a semblé craindre les duels. Par-dessus tout, le n°8 de l'OL s'est retrouvé le cul entre deux chaises, le jeu rhodanien étant beaucoup trop scindé en deux. Gêné par Bafétimbi Gomis (59e) puis remplacé par Ederson (66e). Jimmy BRIAND: 4 Positionné à droite, l'ancien joueur du Stade Rennais s'est créé les meilleures occasions lyonnaises. C'est d'ailleurs lui qui s'est procuré la première du match, sa tête plongeante passant à droite du but défendu par Iker Casillas (9e). Vers la demi-heure de jeu, il a manqué d'audace et vu sa demi-volée friser le poteau du gardien espagnol (26e). Avant cela, il s'est fait devancer par Cristiano Ronaldo sur le corner de l'ouverture du score (1-0, 19e). Un carton jaune à son actif (75e). Michel BASTOS: 5 Le moins mauvais des Lyonnais ce mardi soir. Particulièrement en première période, où sa complémentarité avec Bafétimbi Gomis a failli payer. Mais, en levant son drapeau, l'arbitre-assistant en a décidé autrement (28e). Toujours très habile de son pied gauche, l'ex-Lillois a été le seul de son équipe à tenter de mettre du rythme. Bafétimbi GOMIS: 3,5 Pendant quatre-vingt minutes, la "panthère" a couru, couru, couru sur le front de l'attaque lyonnaise. Mais un peu, beaucoup dans le vide. Pas assez féroce, il n'a pas réussi à conserver le ballon lorsqu'il se trouvait seul en pointe afin de faire remonter le bloc-équipe. Le corps arbitral lui a logiquement refusé un but pour hors-jeu (28e). Dans la foulée, il n'a pas su profiter du raté de Pepe dans la surface de réparation (29e). Enfin, il a marché sur les pieds de Yoann Gourcuff (59e). Remplacé par Mouhamadou Dabo (80e).