Huit et douze points. C'est aujourd'hui le retard qu'accusent respectivement l'OM et l'OL sur Lille, troisième de Ligue 1 et actuel détenteur du strapontin pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. Autant dire qu'une qualification pour la plus prestigieuse compétition européenne tiendrait de l'exploit pour les deux Olympiques, si l'on considère que le PSG et Monaco vont s'assurer les deux premières places. Quant à la quatrième, qualificative pour la Ligue Europa, elle est détenue par Saint-Etienne et elle pourrait être convoitée également par d'autres clubs, comme Bordeaux, Nantes, voire Reims.
Dans ces conditions, le plus court chemin pour être européen reste les Coupes, et en particulier la Coupe de la Ligue, même si, celle-ci, à la différence de la Coupe de France (dans laquelle les deux clubs restent engagés), n'exonère pas son vainqueur de deux tours préliminaires exotiques (ou couperets, demandez aux Verts) en plein mois d'août.
Trois succès et direction le Stade de France
En trois matches seulement, la compétition chapeautée par la Ligue de football professionnelle (LFP) permet aux gros clubs de se disputer un ticket européen au Stade de France. Et un titre, ce qui, compte-tenu de la main-mise annoncée du PSG sur le foot français, est loin d'être un luxe pour les deux meilleurs clubs français des années 2000. "Je n'ai pas les moyens de lâcher quoi que ce soit", a d'ailleurs reconnu José Anigo, dans l'attente de son premier titre en tant qu'entraîneur. "On va tout jouer. Ce qui est important, c'est d'aller au bout de toutes les compétitions. Nous jouons tout. L'OM a besoin de gagner des titres."
Des titres, l'OL en a également beaucoup gagnés entre 2002 et 2008 (sept titres de champion et une Coupe de France). En 2012, seulement quatrième du championnat, il a découvert la joie de soulever un trophée quand on ne peut plus lutter, en remportant la Coupe de France. De fait, avant le choc de mercredi soir à Gerland, à la saveur toujours particulière (personne n'a oublié le 5-5 du 8 novembre 2009), tout le monde a promis de jouer sa chance à fond, sans faire tourner, ce qui était le lot des deux équipes par le passé.
Le duo Grenier-Gourcuff en vedette
"On va jouer ce match à fond", s'est ainsi engagé l'entraîneur de l'OL, Rémi Garde, dans des propos rapportés par le quotidien L'Equipe. "On est au début de la deuxième phase. Je ne pense pas qu'il y ait de la fatigue dans les organismes. Les joueurs sont capables de répéter les efforts." Et on pense d'abord au duo Clément Grenier-Yoann Gourcuff, tous les deux buteurs samedi, face à Sochaux (2-0). Le discours est légèrement différent du côté de José Anigo. "J'ai les moyens d'aligner une équipe compétitive tout en effectuant des changements. Cela permettra à tout le monde de retrouver du temps de jeu", a insisté le coach de l'OM. Les douleurs à une cuisse d'André-Pierre Gignac, le manque de temps de jeu de Mathieu Valbuena, de retour de blessure, et l'indisponibilité d'André Ayew, vont de toute façon l'obliger à innover.