L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue beaucoup. Ce vieil adage s’applique parfaitement au nouveau PSG. En déboursant plus de 80 millions d’euros au dernier mercato, les dirigeants qataris n’ont pas résolu tous les problèmes du club, loin de là, mais leurs premiers pas sont convaincants. Leader du championnat, Paris se déplace à Marseille dans une position de favori. Europe1.fr fait le point sur le premier Clasico version qatarie.
Les nouvelles recrues. Cet été, il valait mieux être supporter du PSG. Jugez plutôt, Javier Pastore, Kévin Gameiro, Jérémy Ménez, Blaise Matuidi, Salvatore Sirigu ou encore Mohamed Sissoko d’un côté. De l’autre, Morgan Almafitano, Jérémy Morel, Djimi Traoré ou encore Nicolas Nkoulou. Le PSG version qatarie a très belle allure sur le papier. Sur le terrain, l’entente est plutôt bonne. Malgré quelques problèmes d’égo il y a quelques semaines avec Nenê, la sauce semble prendre. Si on écarte le très bon début de saison du défenseur central Nkoulou, difficile d’adresser les mêmes louanges aux Phocéens.
Toujours pas de crise à Paris. Depuis de nombreuses années, le PSG avait pris la mauvaise habitude de traverser une zone de turbulences. Chaque saison, la même rengaine avec la fameuse crise automnale au Camp des Loges. La défaite (1-0) à domicile la semaine dernière contre Nancy et le coup de mou généralisé sont des stigmates d’un léger malaise mais la crise est encore bien loin. En revanche, l’OM est au plus mal depuis le début de la saison. Dixième du championnat après une nouvelle déconvenue (1-0) à Montepllier samedi dernier, Marseille inquiète ses fans. La Ligue des champions offrait une bouffée d’air aux hommes de Didier Deschamps mais depuis le revers (1-0) contre l’Olympiakos mercredi, tout se complique…
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Le contexte extra-sportif. Depuis l’arrivée des qataris dans le club de la capitale, les relations semblent quelque peu compliquées entre Leonardo, le nouveau directeur sportif, et son entraîneur, Antoine Kombouaré. La piste Carlo Ancelotti, ancien coach de Chelsea, a même été envisagée à plusieurs reprises. Ces tensions, palpables et déballées au grand jour dans la presse, sont certainement le gros point noir du PSG nouveau. Mais que dire des problèmes de management à Marseille ? Après la brouille Anigo-Deschamps du mois dernier, l’OM doit faire face au cas Gignac. Mis à l’écart jeudi par la direction du club après une dispute avec son coach, "APG" exacerbe le malaise actuel au sein de l’OM.
Les ambitions pour 2012. Les propriétaires qataris ne cessent de le répéter à chaque sortie médiatique. Lors de sa dernière interview accordée au journal L’Equipe, le nouveau président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, a répété que "l’objectif premier restait la Ligue des champions". Avant d’ajouter : "vu notre classement actuel, ce serait un échec si le PSG n’est pas champion". L’arrivée des qataris n’est pas une fantaisie financière, les dirigeants ont des ambitions pour le club. Après un titre de champion et une deuxième place l’an passé, l’ambition fait toujours partie du vocabulaire des Marseillais. Il faudra impérativement gagner dimanche soir pour ne pas être totalement décroché en championnat.
Plus de spectacle ? Le premier Clasico version qatarie sera-t-il plus spectaculaire ? Avec la tension actuelle dans les deux clubs et l’enjeu inhérent à la rencontre, les spectateurs du Stade Vélodrome pourraient assister à un match très crispé. Mais ces matches sont souvent des révélateurs pour les grands joueurs. Les supporters des deux équipes n’attendent que ça.