L’info. Une chance sur dix. Après deux défaites d'entrée en Ligue des champions face à Arsenal (2-1) et à Dortmund (3-0), l’OM n’a plus que 10% de chances de se qualifier en huitièmes de finale avant son match mardi soir (20h45) face à Naples. Mais essayons de rester positifs (pour une fois). Pour aider les Phocéens, on est allé chercher les conseils d’un psychologue. On s’allonge sur le divan et on prend note.
1. Se raccrocher au passé. Une chance sur dix certes mais Marseille l’a déjà fait. Et pas besoin de plonger dans les vieilles archives du club, c’était il y a trois ans. Battus par le Spartak Moscou (1-0) et par Chelsea (2-0) lors de ses deux premiers matches de poules pendant la saison 2010-2011, les Marseillais réussissent alors à corriger le tir. A l’époque, l’OM enchaîne quatre victoires pour se hisser en huitièmes de finale avant de sortir face à Manchester United. "C’est toujours utile avant des grands matches de visionner certaines victoires importantes du club", estime Jean-Cyrille Lecoq, psychologue du sport. "Mais il ne faut pas non plus s'éparpiller dans la préparation du match".
> C'est très bien de ressortir des vieilles cassettes des meilleurs matches de l'OM... mais n'oubliez pas que le match, c'est ce soir !
2. La méthode Coué. "C'est toujours plus compliqué quand on est sur une série de défaites que l'inverse mais on garde une certaine confiance car dans nos matchs, on a montré de bonnes choses", confie Steve Mandanda dans un exercice d’auto-persuasion, lundi en conférence de presse. Certes, mais encore ? "Quand on analyse nos prestations, on voit qu'on se crée énormément de situations". La méthode, connue sous le nom de Coué, consiste à répéter de nombreuses fois un message pour essayer de mieux l’imprimer. "Le but n’est pas de parler de victoire ou de défaite", prévient le psychologue du sport Jean-Cyrille Lecoq. "Répéter plusieurs fois qu’on va gagner ne sert pas à grand-chose, si ce n’est parfois à s’écarter du bon chemin".
> OK pour un syndrome Gilles de la Tourette de la victoire mais n'oubliez pas de jouer non plus.
3. Impressionner Naples d’entrée. Là aussi, c’est une bonne vieille recette de grand-mère. Monter les crocs dès les premières minutes pour essayer d’intimider son adversaire. "Les premiers instants du match seront déterminants", analyse Jean-Cyrille Lecoq. "L’impact physique doit être maximal d’entrée de match. Et même un peu avant… On doit sentir les joueurs très concentrés pendant l’échauffement d’avant-match".
> Valbuena, réserve tes blagues pour la troisième mi-temps.
4. Se mettre dans la peau de l’outsider. Les Français adorent cette position, pas toujours très confortable. Lors du sacré européen des Marseillais en 1993, Milan AC était donné favori avant la rencontre. Ou plus récemment, il y a un an et demi, quand Brandao offrait un quart de finale de Ligue des champions aux Marseillais. Face à l’Inter Milan, l’OM n’était pas non plus favori. "Cette position peut avantager l’OM, mardi soir contre Naples", estime Jean-Cyrille Lecoq. "Le problème est souvent de confirmer dans la foulée. Mais face à Naples, oui, ça sera un avantage".
> Se placer dans la peau d'un outsider, cela ne devrait pas être trop compliqué a priori...
5. Les bons mots de l’entraîneur. "Il est absolument indispensable de réussir un gros coup pour espérer", a prévenu Elie Baup en conférence de presse d’avant match. "Nous restons évidemment tributaire des autres résultats mais il faut faire le coup". Il y a fort à parier que le coach marseillais a bousculé ses joueurs depuis plusieurs jours. Après trois revers de suite (face au PSG, contre Dortmund et à Nice), Elie Baup a dû remobiliser ses troupes. "Les bons mots d’un coach valent autant, si ce n’est plus parfois, que la préparation elle-même", juge le psychologue du sport Jean-Cyrille Lecoq.
> Elie, oublie le costume trois pièces et remets ta bonne vieille casquette. Elle te portait chance.