Pour la première fois depuis 2003, Roger Federer ne disputera pas les demi-finales de l'Open d'Australie. Pire, il ne sera même pas en deuxième semaine. Le Suisse, tête de série n°2, a été éliminé dès le troisième tour, vendredi, par l'Italien Andreas Seppi, 46e mondial et âgé de 30 ans. "C'était juste un jour sans ("bad day" en VO)", a confié Federer en conférence de presse. "Evidemment, j'aurais aimé mieux jouer. Ça a a été dur de perdre les deux premiers sets, j'ai eu des occasions de revenir dans la rencontre et je les ai laissées filer (notamment dans le premier set, avec 3 balles de break manquées, ndlr). Je n'ai pas gagné les bons points (Federer a gagné plus de points que son adversaire, avec un total de 145 points contre 144, ndlr). Je savais combien le jeu décisif du deuxième set allait être important. Ça m'a fait du mal de le perdre (Federer a mené 4-1 dans ce jeu décisif, ndlr)." En dix matches contre Seppi, Federer n'avait jusqu'à présent perdu qu'une seule manche. Là, il en a perdu trois d'un coup.
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Interrogé sur cette anomalie de l'histoire, Federer a convenu qu'il n'avait pas de bon feeling avant ce match. "Depuis hier (jeudi) et même ce matin (vendredi matin), je savais que ça allait être difficile aujourd'hui (vendredi). Même à l'entraînement, j'avais conscience de ça et je ne me suis pas trompé", a insisté Federer, qui a également tenu à rendre hommage à son adversaire, auteur de quelques coups miraculeux, notamment sur la balle de match. "On avait fait de bons matches par le passé. Il frappe bien, en coup droit comme en revers. Sur un court plus rapide, qui sied bien à son service, je savais que ça allait être plus dangereux. Je connaissais les forces de Seppi surtout après sa victoire sur Chardy (au deuxième tour, ndlr), je savais qu'il peut très bien jouer, j'avais conscience du test, j'étais bien préparé."
Ni mal de dos ni piqûre : il y "croyait vraiment". A aucun moment, Federer, qui fêtera ses 34 ans en août, n'a expliqué sa défaite par un pépin physique. En novembre dernier, il avait été contraint de déclarer forfait pour la finale du Masters en raison d'un mal de dos, douleur qu'il avait également ressentie lors de la finale de la Coupe Davis remportée face à la France. Le Suisse n'a pas parlé non plus de la gêne à la main droite qu'il avait connue au tour précédent, face à un autre Italien, Simone Bolelli. Il avait expliqué avoir été vraisemblablement piqué par une abeille.
Pas le dos, pas la main ? La fatigue peut-être ? Après la finale de la Coupe Davis, Federer a notamment participé à une tournée exhibition en Asie, l'IPTL, tout comme Gaël Monfils. "J'étais satisfait d'avoir beaucoup joué en fin d’année et d’enchaîner avec l'Australie car ça me permettait de garder le rythme", a-t-il confié, dans des propos repris par le quotidien L'Equipe. "Je comptais justement faire une pause après ce tournoi. Et j’avais bien joué à Brisbane, je jouais bien ici aussi... Je pensais avoir une chance d’aller très loin. J’y croyais vraiment." La quête d'un 18e Grand Chelem est repoussée de quelques semaines, au moins jusqu'à Roland-Garros...
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