36 matches sans défaite toutes compétitions confondues et une invincibilité longue de neuf mois en Ligue 1. Pourtant, la série du PSG prendra forcément fin un jour. Et si c'était mercredi, à Annecy, sur la pelouse de l'Evian Thonon-Gaillard ? A priori, l'ETG, 16e du classement, ne présente pas le profil idéal de bourreau du PSG. D'autant que les Haut-Savoyards restent sur deux défaites de rang en championnat, contre Lorient (4-0) et à Bastia (2-0). Mais, pourtant, il y a peut-être des raisons d'y croire pour les hommes de Pascal Dupraz.
#ETGPSG@Mgg21Mgg en Une du @LeDLHauteSavoie : "Et si @PSG_inside tombait..." se prend à rêver le quotidien. pic.twitter.com/B6W9EZNB09— ETG FC (@etgfc) December 4, 2013
Des spécialistes de l'inattendu. 27 matches sans défaite pour le PSG en Ligue 1, 22 pour Laurent Blanc, tout le monde s'attend à ce que l'équipe de la capitale égale ces chiffres records, mercredi soir, aux alentours de 23h, à Annecy. C'est tout juste si la seule question qui vaille ne concerne pas le nombre de fois où Jesper Hansen ira chercher le ballon au fond de ses filets... C'est oublier un peu vite que l'ETG est parfois là où on l'attend le moins : battant l'OL en début de saison (2-1) ou obtenant le nul à Monaco au début du mois (1-1). Privé de plusieurs de ses titulaires habituels - son meilleur buteur, Bérigaud, notamment, est sur le flanc -, l'ETG va d'abord devoir "résister" et, le cas échéant, attaquer. Et, à la question de savoir si l'ETG défendra à cinq comme l'avait fait l'OL, dimanche dernier, au Parc des Princes, l'entraîneur Pascal Dupraz s'en est sorti par une pirouette, en conférence de presse.
#Dupraz : "Défense à 5 ? Non, défense à 11 et attaque à 11" #ETGPSG— ETG FC (@etgfc) December 2, 2013
Des titulaires parisiens au repos. Si l'ETG ne présentera pas son onze type, ce sera également le cas du PSG. Moins par contrainte que par choix. En effet, mis à part l'international italien Thiago Motta, touché face à l'OL, Alex et Ezequiel Lavezzi ne seront pas en Savoie pour des raisons de coaching. Alors que le PSG est lancé dans une série de sept matches en 22 jours au mois de décembre, Laurent Blanc a été tenté de faire tourner... Malgré son talent, Marquinhos ne dégage pas la même sérénité qu'Alex, Javier Pastore, favori pour suppléer Thiago Motta, n'a pas le même abattage que l'international italien et, que ce soit Lucas ou Jérémy Ménez, il n'offrent pas les mêmes garanties de "dur au mal" que Lavezzi. Bref, tous les guerriers ne seront pas de la partie, alors que la température prévue mercredi soir dans un Parc des Sports à guichets fermés ne devrait excéder les 2°C (la pelouse a même été bâchée).
Des leçons tirées du passé ? Alors, certes, l'ETG n'a jamais battu le PSG en six confrontations depuis janvier 2010. Mais, l'an dernier, au mois d'avril, c'est bien l'équipe de Pascal Dupraz qui avait mis fin aux espoirs de doublé du PSG, en passe d'être sacré champion de France. Comme le Barça quelques jours plus tôt en Ligue des champions, les Haut-Savoyards avaient tenu le match nul (1-1) avant de se qualifier aux tirs au but pour les demi-finales de la Coupe de France. Moins de deux semaines plus tard, en L1 cette fois, l'ETG avait bousculé le PSG, au propre comme au figuré puisqu'il ne s'était incliné que 1-0 et que la fin de match avait été houleuse avec les exclusions de Verratti et Beckham. A l'ancien Marseillais Modou Sougou et ses coéquipiers de se sublimer...
De retour dans le chapiteau. Les jeunes en profitent pour discuter avec Aimé Jacquet ! #InaugurationBlonaypic.twitter.com/nx5wlV7qla— ETG FC (@etgfc) December 2, 2013
De bonnes ondes laissées cette semaine ? Lundi, l'ETG a inauguré son nouveau centre d'entraînement. Il ne porte évidemment pas le nom d'une marque de télécommunications, comme celui du PSG (Ooredoo), mais celui du Centre de Blonay, du nom du Domaine où il est implanté. Et, pour l'occasion, une légende du football français était présente. Sans vouloir lui manquer de respect, on ne parle pas ici de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, mais d'Aimé Jacquet, le sélectionneur de l'équipe de France championne du monde en 1998. "L'inauguration de ce centre permet à l'ETG FC d'envisager le futur avec confiance et sérénité", a souligné le président du club, Patrick Trotignon. Et aussi le match de mercredi ? Dans tous les cas, Dupraz y croit. "Pour ceux qui aiment jouer au loto sportif, il faut peut-être mettre une pièce sur l'ETG", lâche-t-il dans des propos rapportés par L'Equipe. Alors, on parie ?