La décla… d'amour* : pour cette dernière journée de Ligue 1 en 2013, c'est nous qui avions envie de faire la décla du soir. Et oui, c'est une déclaration d'amour. A la Ligue 1. Comme Bordeaux-Marseille et Lorient-Lyon un peu plus tôt, le dernier match de la 19e journée entre le PSG, leader, et le Losc, troisième, s'est terminé sur le score de 2-2. Tension, passion, suspense, gestes techniques : après une première demi-heure assez terne, le match a atteint une intensité rarement vue au Parc des Princes depuis le quart de finale de Ligue des champions contre le Barça. Le score final avait également été de 2-2...
Le missile : Suspendu contre Saint-Etienne en milieu de semaine, en Coupe de la Ligue (2-1 a.p.), Zlatan Ibrahimovic était de retour, dimanche soir. D'entrée, le Suédois a montré son envie en houspillant un ramasseur de balle qui tardait à lui remettre le cuir. Et, à la 36e minute de jeu, quand s'est présenté à lui un coup franc aux abords de la surface, il a mis tout ce qu'il avait : le ballon, dévié par Franck Béria, a fini dans la lucarne opposée de Vincent Enyeama. A la 85e minute, le maître artilleur suédois fut tout près de faire trembler les filets sur un coup franc quasi sembable mais sa frappe tendue passa de peu à côté…
Ibrahimovic marque sur un coup franc dévié :
Le "big duel" : Les premiers échanges entre Florent Balmont et Marco Verratti - qui ne sont pas des ingrats - au milieu du terrain ont donné le ton d'un match engagé. Mais c'est à la 40e minute que tout s'est enflammé. Zlatan Ibrahimovic, qui venait d'ouvrir le score, et Rio Mavuba, le capitaine du Losc, se sont échangés quelques amabilités. La Suédois a envoyé valser son adversaire. En réponse, le capitaine lillois lui a mis la main au visage. Les deux hommes ont finalement été avertis d'un carton jaune. Et, trois minutes, plus tard, Mavuba répondait à "Ibra", non plus avec les mains, mais ballon au pied…
L'action Playstation : Certes, le Losc ne s'est pas créé beaucoup d'occasions (Roux et Kalou ont été bien discrets) mais il a impressionné par sa capacité à presser haut son adversaire sans l'attendre. Cela a permis aux joueurs de René Girard d'avoir quelques bons ballons, qu'ils ont su exploiter, comme sur le premier but. Bien lancé sur le côté droit, Kalou centra en retrait. Le ballon fila dans la surface. Esseulé au deuxième poteau, Rio Mavuba plaça une frappe imparable dans le petit filet opposé.
La biscotte : Maxwell blessé, c'est Lucas Digne qui assurait la défense du couloir gauche parisien face à son ancien club. Régulièrement mis en difficulté, il a fini par commettre l'irréparable en début de deuxième période, en taclant Franck Béria à retardement à l'entrée de la surface de réparation. Il écopa d'un carton jaune logique, qui précéda le deuxième but lillois, inscrit sur penalty par Salomon Kalou (53e).
Le Caliméro : Après avoir réussi une parade incroyable en première période devant le toujours aussi brouillon Ezequiel Lavezzi, le gardien lillois Vincent Enyeama rata sa sortie aérienne sur un coup franc tiré depuis sa droite par Lucas (le seul geste décisif de la soirée pour le Brésilien). Le ballon atterrit alors dans une forêt de jambes et c'est Marko Basa, sous la pression de Thiago Silva, qui poussa le cuir au fond de ses filets (73). Le défenseur monténégrin, pas verni, fut tout près de se racheter mais sa tête passa de peu au-dessus (89e).
Le people : Cette dernière grande affiche de l'année avait attiré du beau monde dans la tribune présidentielle du Parc : Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Richard Gasquet… Mention spéciale au supporter de toujours du PSG, le chanteur Enrico Macias, qui a évoqué son amour du club au studio d'Europe 1 installé au Parc des Princes (photo).
Les losers : Sa performance convaincante face à Saint-Etienne est (presque) déjà oubliée. Entré en jeu à la place d'Alex en fin de match pour venir épauler "Ibra" devant, Javier Pastore a une fois de plus manqué une occasion en or : seul face à Enyeama, il a écrasé sa frappe. Et on ne parle même pas de sa talonnade - son péché mignon - totalement inutile dans le temps supplémentaire. Son compère Jérémy Ménez, lui aussi sorti du banc, n'a guère fait mieux. Il a obtenu un coup franc de filou mais a également manqué de justesse dans le dernier geste. Les reverra-t-on sous le maillot parisien ? Pas sûr.
Celui qui a manqué : Ou celui qui mériterait une petite fessée. Oui, Paris dispose d'un effectif riche. Non, tous ses joueurs ne se valent pas. Excellent depuis plusieurs semaines, Edinson Cavani, parti cette semaine en Uruguay pour régler son divorce (oui, oui, la semaine d'un match au sommet) a manqué au jeu parisien. Non seulement devant, où son sens du but a fait défaut, mais aussi derrière, où son dévouement aux tâches défensives n'est plus à prouver. Son remplaçant, Lucas, a, comment dire, souffert de la comparaison…
Ceux qui ont bien mérité leur douche : En obtenant le nul sur la pelouse du Parc des Princes, les Lillois maintiennent le suspense intact en haut du classement. Après avoir déjà concédé le nul face à Monaco, en septembre, les Parisiens ont eux échoué une nouvelle fois face à un adversaire direct pour le titre (Oui, on ose !). PSG 44 points, Monaco 41 et Lille 40 : les trois premiers du classement se tiennent en quatre points. Et, lors des matches retour, le club de la capitale se déplacera sur la pelouse de ses deux rivaux. Vivement 2014 !
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