PSG-OM : ce que vous avez (peut-être) manqué

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CLASSIQUE - Le PSG l'a emporté face à l'OM, dimanche (2-0). Comme l'année dernière, à quelques détails près.

Dimanche soir, le PSG a dominé l'OM pour la sixième fois de suite. Et pour la quatrième fois de rang, il l'a fait sur le score de 2-0. Le "classique" a donc été pour le moins... classique. Mais, sur le pré ou hors-champ, certains "événements" l'ont fait sortir de l'ordinaire.

La vitesse de Lucas Moura : Ce fut presque aussi électrisant qu'une finale de 100 m. A peine moins long et tout aussi rapide. En 70 mètres et à peine neuf secondes, Lucas Moura, flashé à 33 km/h, est passé tout près d'entrer dans l'histoire des classiques avec une chevauchée fantastique que n'aurait renié ni Messi ni Ronaldo (le Brésilien). L'ancien joueur de Sao Paulo s'est joué de quatre joueurs de l'OM, dont André Ayew - à deux reprises ! - avant de piquer son ballon au-dessus de Steve Mandanda. Sa dernière touche de balle avant le tir, un peu trop longue - et sa longue course, il faut le reconnaître -, l'ont contrait à frapper trop mollement. Rod Fanni, d'un geste défensif magnifique, est venu sauver l'OM. Et mettre - enfin - à terre Lucas, qui s'est écroulé de déception quand il a vu filer le ballon en corner...

Lucas Moura passe tout près du but de l'année :

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La  soirée difficile de Gignac : Auteur de 12 buts lors de ses 13 derniers matches, André-Pierre Gignac était très attendu dans ce classique, lui le Marseillais de coeur. Mais l'attaquant de l'OM s'est montré bien brouillon. Inefficace devant le but et irrité par les décisions de l'arbitre de la rencontre, il a également suscité les moqueries du Parc des Princes quand il a frappé dans les nuages ou marché sur le ballon. Mais les "Un Big Mac pour Gignac" lancés à la cantonnade par le public parisien n'étaient rien à côté de la saillie de Zlatan Ibrahimovic en zone mixte : "nous jouons habituellement avec quatre défenseurs. Mais, aujourd’hui, nous avons joué avec cinq. Il y avait les quatre nôtres et Gignac en plus", a souri le Suédois. Enfin, hors terrain, cette soirée horribilis pour "APG" a également été marquée par le cambriolage de son garage à Cassis...  

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L'envie de Cavani : Absent depuis le 31 janvier et une blessure à une cuisse contractée contre Bordeaux (2-0), Edinson Cavani a fait son retour dans le groupe parisien, dimanche soir. Dès sa sortie du banc pour aller s'échauffer, l'Uruguayen a eu droit à toutes les attentions du préparateur physique. A la 70e minute de jeu, il a remplacé Ezequiel Lavezzi. Toujours exilé sur un côté dans le 4-3-3 parisien, Cavani a mis du temps à toucher son premier bon ballon, le long de la ligne de touche. Mais c'est au centre, là où il est le mieux, qu'il a signé son retour d'un coup de tête fabuleux après une action collective de gala. Sur son quatrième ballon. Et sur son seul tir cadré de la partie. Vous avez dit efficacité ?

Le duel Valbuena-Thiago Motta : Le premier contact entre les deux joueurs a donné le ton. Malgré leurs bons 20 centimètres d'écart, le Marseillais Mathieu Valbuena est allé mettre un bon tampon à Thiago Motta. Evidemment, l'international italien ne s'est pas fait prier pour lui rendre la pareille en cours de match, avec notamment un petit coup de coude au niveau du visage. L'ancien joueur de l'Inter a même pris son carton réglementaire - l'un des six de la rencontre -, peu avant la pause, pour une faute sur l'international français. C'était pendant la période la plus tendue de la rencontre, avant la mi-temps.

La bisbille Anigo-Blanc : Laurent Blanc nous a rarement habitués à se départir de son flegme. Pourtant, à cinq petites minutes de la fin de la rencontre, l'entraîneur du PSG a eu un échange assez vif avec son homologue de l'OM. On a pu croire à un moment que José Anigo était irrité par le double changement appelé puis finalement annulé par Blanc avant un corner. Mais c'est visiblement les passements de jambe un brin provocateurs - et totalement inefficaces, à vrai dire - de Lucas devant Jérémy Morel, le long de la ligne de touche, qui ont irrité le technicien marseillais, comme l'a montré par la suite une vidéo d'OMTV, où on voit les deux entraîneurs se serrer cordialement la main.

Anigo et Blanc échangent après la rencontre :

La fumée à l'entrée des joueurs : Le PSG n'en finit plus d'innover. Après les drapeaux au nom des joueurs lors de la présentation des équipes - difficile de s'y faire -, nous avons eu droit à de la fumée lors de la sortie des 22 acteurs du tunnel dans une mise en scène rappelant le football américain. En revanche, la fumée du fumigène allumé dans le virage Auteuil après le but de Cavani n'était pas prévue.

© Nicolas ROUYER/E1

Le tout réseaux sociaux : Pour ce classique, le PSG avait mis le paquet sur les réseaux sociaux, avec notamment des projecteurs disposés au-dessus du Parc des princes et censés représenter l'intensité des soutiens postés sur Twitter ou Facebook. Des messages s'étaient également invités à l'entrée du Parc (photo ci-dessus), mais aussi sur les écrans géants du stade. En plein milieu de la rencontre, une info a même scintillé : "le PSG vient d'atteindre les 8 millions de fans Facebook". Comme si le PSG avait inscrit un but.

Les supporters de l'OM : Malgré le coût du billet (50 euros), entre 350 et 400 supporters de l'OM, issus pour la majorité d'entre eux des groupes South winners, Dodgers et MTP, ont animé leur "parcage". Compte-tenu du déroulement de la rencontre - les occasions marseillaises ont été rares -, on les a peu entendus, même si quelques ritournelles ont été scandées quand le Parc était muet. Romao, Payet, Fanni ou encore Valbuena leur ont adressé des applaudissements polis mais aucun joueur n'a fait l'effort d'aller les saluer de près.

Les présidents présents : Le président de l'OM, Vincent Labrune, et son actionnaire principale, Maragarita Louis-Dreyfus, étaient présents au Parc des princes, dimanche soir, aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi, boss du PSG. Entre les deux présidents, avait pris place un ancien président, celui de la République Nicolas Sarkozy, supporter du club de la capitale. L'ancien chef de l'Etat a également échangé quelques mots avec le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls...

Le PSG déjà titré ? La victoire du PSG conjuguée à la défaite de Monaco, samedi après-midi à Saint-Etienne, débouche sur un grand écart au classement : le champion de France sortant compte désormais huit longueurs d'avance sur le club de la Principauté, à 11 journées de la fin. A priori, le titre est joué. D'ailleurs, dans l'histoire de la Ligue 1 à 20 clubs et avec une victoire à trois points, aucun club disposant de huit points d'avance à ce stade du championnat n'a laissé échapper le titre. En revanche, lors de la saison 2001-2002, à 18 clubs, le RC Lens comptait un matelas de ce type avant de laisser échapper le titre à l'OL. Voilà qui va peut-être donner de l'espoir à Monaco, seul adversaire crédible du PSG dans sa quête d'un deuxième titre de rang.

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