C'est un chiffre qui donne le tournis, totalement inédit dans l'histoire du football français. Dès la saison prochaine, le PSG devrait franchir la barre symbolique des 500 millions d'euros de budget, selon les révélations du Parisien. Le quotidien s'appuie sur une note interne du président du club, Nasser Al-Khelaïfi, en date du 6 juin 2012, révélant les objectifs financiers du PSG à moyen terme. A titre de comparaison, le budget cette saison devrait être de 430 millions d'euros, soit déjà bien plus que ses rivaux, comme Monaco (130) et, plus encore, Lille (75).
La carte Qatar Tourism Authority
Quelle est la stratégie du PSG pour aboutir à ce chiffre d'un demi-milliard, qui ferait du club de la capitale l'égal de Manchester United ou du FC Barcelone ? Elle repose en grande partie sur le contrat signé en 2012 avec le Qatar Tourism Authority (QTA). C'est lui qui a permis de gonfler les recettes du PSG avec une entrée d'argent estimée à 150 millions d'euros annuels.
Ce partenariat avec une nation, présenté par le PSG comme "nouveau et inédit", fait grincer des dents, notamment en Europe. Comme le souligne Le Parisien, le Bayern Munich a déjà pointé du doigt l'existence de "parties liées" puisque Qatar Tourism Authority dépend de l'Etat du Qatar, lui-même actionnaire principal de Qatar Sports Investment (QSI), propriétaire du PSG. Dans le cadre de la mise en place du "fair-play financier", qui entrera en vigueur en 2014, les dirigeants du club de la capitale sont entendus régulièrement par les instances de l'UEFA afin de valider ces comptes. Le club considère que QTA et QSI sont deux entités bien distinctes et que son dossier doit être validé.
Des partenaires plus nombreux et plus généreux
En dehors de cet apport massif de QTA, le PSG entend diversifier ses sources de revenus. Le Parisien présente les différentes entrées d'argent attendues dans les prochaines années : augmentation des droits télé, partenariats revalorisés, signature de nouveaux contrats publicitaires - le dernier en date, c'est McDonald's -, ouverture d'une nouvelle boutique dans Paris, installation de nouvelles enseignes dans les grands centres commerciaux, limitation des abonnements afin de poursuivre la vente de places à l'unité et enfin hausse des places VIP. Visiblement, le PSG sait où il va. Reste maintenant à concrétiser sur le terrain ces chiffres faramineux sur le papier.