Après dix premières sélections à l'aile, Alexis Palisson va pour la première fois débuter en bleu en tant qu'arrière sous le feu argentin samedi, à Montpellier. Un nouveau défi que le jeune Briviste, malgré ses 23 ans, une saison difficile en club et une concurrence exacerbée en sélection, aborde avec confiance et plaisir. Alexis, vous débuterez samedi pour la première fois au poste d'arrière avec l'équipe de France. Un poste que vous préférez à celui d'ailier ? J'aime jouer à ces deux postes. C'est vrai que le poste d'arrière impose plus de responsabilités, en tout cas différentes, notamment sur la couverture du terrain et sur la responsabilité du jeu au pied. Mais à Brive, comme en équipe de France, je me plie aux volontés de l'entraîneur et aux nécessités qu'il a de me faire jouer soit à l'arrière, soit à l'aile, je reste à son entière disposition. On ne se prépare pas de la même manière à disputer un match en tant qu'arrière ou ailier. Pour quelles raisons ? Les repères sont différents. On évolue plus en couverture, les ailiers sont souvent utilisés en accélérateurs et en soutiens offensifs, ce qui dans le cas de l'arrière est beaucoup plus rare. Je m'attends de toute façon à un match difficile parce que ça l'est toujours face à ces Argentins. Et ce à n'importe quel poste. On me parle beaucoup des chandelles, mais moi, j'aime tout, du moment qu'on me donne des ballons (rires). Le jeu argentin veut qu'ils mettent beaucoup de jeu au pied, du jeu au pied de pression et du bon jeu au pied, donc logiquement, je devrai toucher assez de ballons. "Jérôme (Porical) a vraiment réalisé une belle partie " A Brive, arrière est un poste auquel on vous voit très entreprenant. Le serez-vous autant samedi, à ce niveau international ? Bien sûr, oui, je vais essayer de prendre les mêmes initiatives et je ne vais pas changer tout mon jeu à une semaine d'un match aussi important pour l'équipe de France et important aussi pour moi. On connaît les enjeux qui existent actuellement, il y a beaucoup de concurrence à la fois sur les postes d'arrière et d'ailier. Il est certain que s'il m'arrivait de connaître une contre-performance samedi, ça pourrait être difficile de partir en Coupe du monde en fin d'année. Y a-t-il une pression supplémentaire à endosser ce n°15 après la prestation de Jérôme Porical face aux Fidji ? Oui, parce que Jérôme a vraiment réalisé une belle partie dans des conditions vraiment difficiles. Ce n'est pas une source de pression parce que je ne suis pas du genre à me mettre la pression, c'est vraiment un plaisir pour moi que de jouer. Mais c'est une plutôt une source de motivation supplémentaire parce que, je le répète, Jérôme a vraiment signé une belle partie. Comment vivez-vous votre statut d'international alors que Brive est à la peine en Top 14 ? Je le vis pas bien, je suis arrivé à Brive en cadets, donc ce sont mes couleurs, quoi. Et pourtant, ce n'est pas grand-chose, c'est lié à de l'indiscipline, des fautes de défense, un manque d'agressivité sur certains matches, il ne manque pas grand-chose pour qu'on bascule sur du positif. C'est un peu difficile et le fait d'être ici, c'est vraiment une bouffée d'oxygène pour moi. Dans ce contexte, continuer à séduire les sélectionneurs, c'est une satisfaction personnelle ? Bien sûr, c'est important à la fois pour moi, mais aussi pour les rassurer et leur montrer que la confiance qu'ils ont placée en moi, ce n'est pas pour rien.