La catastrophe a été évitée de peu sur Paris-Roubaix mais l'affaire du franchissement d'un passage à niveau n'est pas terminée. La SNCF a annoncé lundi avoir décidé de porter plainte contre X après cet incident qui aurait pu être catastrophique pour les coureurs.
Quelle sanction ? "Lors de la course cycliste Paris-Roubaix qui s'est disputée hier, plusieurs coureurs ont franchi délibérément et contrairement à toutes les règles de sécurité un passage à niveau fermé", indique la SNCF dans un communiqué. Le passage d'un TGV qui a provoqué la fermeture des barrières automatiques a fractionné dimanche le peloton de Paris-Roubaix dont une partie a forcé le passage malgré l'interdiction réglementaire. "De tels agissements sont au minimum passibles d'une contravention pénale", a souligné la SNCF ajoutant que ce type d'"infractions au code de la route ont causé en 2014 la mort de 29 personnes".
Une catastrophe évitée de peu. La SNCF a souligné avoir "décidé de porter plainte contre X, laissant le soin à l'enquête de déterminer la nature des responsabilités en cause, comme leurs auteurs". De nombreux coureurs sont passés outre le feu rouge, ce qui est interdit sous peine de déclassement, avant que les officiels ne bloquent les autres concurrents, quelques secondes avant le passage du TGV.
L'avant du peloton franchit le passage à niveau :
"Une infraction extrêmement grave et irresponsable". "Des millions de téléspectateurs ont pu constater en direct cette infraction extrêmement grave et irresponsable qui aurait pu être tragique. En effet quelques secondes après, un TGV circulait sur cette voie et aurait pu percuter le peloton", ajoute la SNCF dans son communiqué.
Christophe Piednoël, directeur de la communication de la SNCF, pointe du doigt le mauvais exemple fourni par le peloton. "Ces images sont regardées par des millions de gens, par des jeunes, des amateurs, qui font des courses cyclistes le week-end et qui, eux aussi, auront à un moment donné à respecter le code de la route donc, en toutes circonstances, compétitions sportives ou pas, on ne franchit pas un passage à niveau barrières baissées, c'est extrêmement dangereux, insiste-t-il.
"Une mauvaise réaction de certains coureurs." De son côté, l'organisation a rejeté la responsabilité de l'incident sur les coureurs. "La SNCF est dans son rôle, sa réaction est légitime", a ainsi réagi Christian Prudhomme, directeur du Tour de France et de Paris-Roubaix. "Le règlement des compétitions cyclistes est très clair : la traversée d'un passage à niveau fermé est interdite. Il y a une mauvaise réaction de certains coureurs. Ils sont complètement dans leur course, ce que l'on peut comprendre, mais ce n'est pas une explication suffisante. Il en va de leur propre sécurité. (...) On le voit sur les images, il y a trois policiers et un garde républicain mais plusieurs coureurs n'obtempèrent pas au geste du garde républicain."
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