La rumeur était sur toutes les lèvres depuis quelques mois. Le bruit a été confirmé mercredi en fin de soirée. Tony Parker fait son grand retour en France. Le meneur de jeu des Bleus a signé à l'Asvel, club dont il est le Directeur général. Il devrait jouer dans le championnat français de Pro A pendant toute la durée du lock-out en NBA.
1.500 euros par mois
Si cette annonce n'a fait que confirmé la rumeur insistante depuis plusieurs semaines, le retour de "TP" était loin d'être évident. Et pour cause, la star de NBA qui émarge à 12,5 millions de dollars par an aux Spurs de San Antonio aurait refusé plusieurs offres bien juteuses de clubs chinois ou même du Barça.
Dans les colonnes de L'Equipe, Tony Parker explique son choix : "j'ai décidé de jouer pour l'Asvel. C'était un choix logique pour moi de jouer en France, de venir aider mon club". Car le choix de "TP" a des conséquences financières. "Je jouerai en France pour un salaire minimum. Je vais gagner 1.500 euros par mois. Je paie de ma propre poche mon assurance". Il aurait déboursé près de 200.000 euros pour couvrir les trois premiers mois en Pro A.
Si Parker a fait de grosses concessions financières, il n'est pas en reste pour autant. L'an passé, il aurait touché près de 3 millions d'euros de revenus publicitaires, entre ses différents contrats avec Nike, Ferrero, BetClic, EA Sports,...
Une vie bien différente
Tony Parker est très "excité" à l'idée de jouer en France. Conscient que son train de vie ne sera plus le même qu'à San Antonio, il n'a pas l'air très gêné. "Je prendrai le bus comme tout le monde, je n'aurai pas ma propre chambre", a-t-il expliqué dans une interview accordée au journal L'Equipe. Et d'enfoncer le clou : "je n'ai pas envie qu'il y ait la star et l'Asvel. Je ferai comme tout le monde".
Finis donc les voyages dans l'avion privé des Spurs, désormais "TP" se déplacera dans un bon vieil autocar. Finis aussi les rencontres contre les Lakers de Los Angles ou les Mavericks de Dallas. Jusqu'à ce que la saison de NBA sorte du lock-out, Parker jouera en Pro A et croisera certainement Nicolas Batum, qui a récemment rejoint Nancy.
Après un Euro formidable avec les Bleus, il ne vient pas non plus en touriste, histoire de soigner sa popularité. "Ça ne sert à rien de venir, de mettre quarante points et de repartir. Si je joue la saison en entier, on essaiera de gagner le titre". Début de sa nouvelle vie lundi prochain à 10h30 pour un premier entraînement. Pour son premier match, il faudra patienter le 14 octobre et une rencontre face à son premier club en Pro A, Paris.