Un vice-président sur le terrain au milieu de ses joueurs ? La scène, relativement rare, pourrait avoir lieu la saison prochaine en Pro A. Tony Parker, deuxième actionnaire de l'Asvel depuis son entrée dans le capital du club rhodanien début 2009, pourrait porter les couleurs vertes si la grève qui menace en NBA venait à durer.
"Je me prépare à tout. Si on va au lock-out (grève décidé par les propriétaires), je resterai en France. Et pourquoi pas jouer en France ? Ca dépend combien il durera", a expliqué Parker lors d'une conférence de presse, mercredi, à Paris. Interrogé sur le fait de savoir si ce club pouvait être l'Asvel, "TP" a acquiescé, avant de répéter une envie qu'il avait déjà exprimée en avril dernier.
"Je n'irai pas en Espagne, pas en Russie. Si je joue, ce sera en France. Autant en profiter, rester ici. Comme ça, mes amis peuvent me voir jouer. Ca peut être sympa", a-t-il de nouveau expliqué. Et le meneur de San Antonio a déjà pris ses dispositions. "J'en ai déjà parlé avec mon agent en France. Je lui ai dit que, s'il y avait un long lock-out, de commencer à me trouver un appartement, commencer à me préparer pour rester en France. Je suis sérieux."
Gasol et Nowitzki y songent aussi
Ce lock-out pourrait être décidé par les propriétaires si aucun terrain d'entente n'est trouvé d'ici le 1er juillet entre les franchises NBA et le syndicat des joueurs. La NBA, qui souhaite diminuer de manière sensible la masse salariale dévolue aux joueurs, cessera alors son activité pour une durée indéterminée, comme lors de la saison 1998-1999 où la grève avait duré 191 jours. La saison régulière, qui compte habituellement 82 matches, avait alors été réduite à 50 matches.
Plusieurs Européens évoluant en NBA, comme l'Espagnol Pau Gasol ou l'Allemand Dirk Nowitzki, ont déjà indiqué envisager de jouer pour un club européen tant que la NBA n'aura pas repris. Mais, comme c’est le cas lors des matches internationaux de l'équipe de France, se posera alors le problème des assurances dues aux franchises, qui ne paieront plus les joueurs mais qui les auront toujours sous contrat.
"C'est un gros problème", a souligné Parker. "Il faut voir avec Boris (Diaw, qui joue à Charlotte) et Joakim (Noah, qui évolue à Chicago) si on peut se mettre ensemble pour essayer de trouver un accord... Je ne sais pas. On verra. C'est compliqué. C'est une grosse somme". Mais, quoi qu'il arrive, le meneur des Spurs a répété qu'il serait bien présent avec les Bleus, cet été, en Lituanie, lors de l'Eurobasket, qui débutera le 28 août et qui sera qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres.